
Aujourd’hui, nous vous proposons de mettre en lumière Fanny Joly, une de nos écrivaines qui a également créé sa propre maison d’édition : Fanny Joly Numérik.
Bonjour Fanny, pouvez-vous nous dire comment et pourquoi êtes-vous devenue autrice jeunesse ?
Parce que j’aime les histoires et les gens, je ne peux pas vivre sans. J’aime aussi le mélange des mots et des images. J’ai commencé à écrire pour les enfants quand j’en ai eu moi-même, à l’âge de 25 ans, dans les années 1980. Mais j’avais commencé à écrire pour faire rire neuf ans plus tôt avec les sketches pour ma grande sœur Sylvie Joly. Concernant l’écriture jeunesse, je pensais au début : « je vais écrire des livres pour MES enfants, on les lira ensemble, ce sera génial ! ». Comme si je cuisais des confitures (je n’ai jamais cuit de confitures). Évidemment ça ne se passe pas comme ça dans la vraie vie, c’est ça qui est drôle. Même si j’ai bien pleuré en recevant pendant cinq ans des lettres de refus, encore des lettres de refus, rien que des lettres de refus.
Habituellement, quelles sont vos sources d’inspiration pour trouver un sujet ou un personnage ?
Il faut que ça m’amuse. Que ça me donne envie de m’y mettre.
Comment travaillez-vous ?
Beaucoup et tous les jours. Au brouillon principalement pour la recherche d’idées. Tant que celles que je trouve ne m’amusent pas suffisamment, je continue à chercher, à creuser. Or je suis mauvais public en général et de moi-même en particulier. Donc ça prend beaucoup de temps. À part ça je n’ai ni rituels ni manies. Je peux travailler n’importe où, pourvu que j’aie une feuille de papier, un bic, des boules Quiès et deux heures devant moi.
Est-ce que vous avez un métier à côté ?
J’ai longtemps écrit pour la publicité comme conceptrice-rédactrice. Une douzaine d’années comme salariée dans diverses agences, puis une autre douzaine d’années en freelance.
Comment gérez-vous votre collaboration avec un illustrateur ?
Je ne la gère pas. Ce sont mes éditeurs papier qui gèrent les illustrateurs/trices sur nos divers projets. Parfois les éditeurs me demandent mon avis. Mais ça reste assez rare. Après, il m’arrive de nouer des complicités particulières avec certain(e)s illustrateurs/trices. Surtout sur les séries et/ou personnages récurrents. Comme avec Roser Capdevila. Ou Catel (Marion dans Je Bouquine depuis 1995), ou encore Christophe Besse, Marianne Barcilon, Laurent Audouin, Christine Davenier.
Combien de temps mettez-vous à écrire une histoire en général ?
Ça dépend tout bêtement de la longueur du texte. Je suis une artisane. Quand je viens à bout de 400 à 800 mots par jour je m’estime contente.
Êtes-vous d’accord avec l’idée selon laquelle un album jeunesse doit toujours être pédagogique ?
Non.
Quel rapport avez-vous avec vos personnages/albums ?
Mes personnages sont un peu mes enfants. Je leur ai (modestement) donné vie. Aujourd’hui ce sont eux (et aussi les lecteurs qui achètent mes livres) qui m’embarquent dans de nouvelles aventures…
Retrouvez tous les albums de Fanny Joly sur Storyplay'r.