Juchée sur son perchoir, la méchante petite poulette s’ennuyait. C’est que depuis qu’elle a affronté le loup, la ferme est bien tranquille. Juste comme elle commençait à somnoler, l’arrivée de Jacquot Phaneuf, un homme d’affaires communément appelé le roi du petit déjeuner, l’a fait sursauter.

« J’ai besoin d’oeufs, de beaucoup d’oeufs ! Pour préparer des omelettes, des oeufs à la coque, des oeufs pochés, des oeufs brouillés. Pour les battre, les frire, les bouillir ! Se disant, il roulait des yeux, globuleux comme des jaunes d’oeufs. »

La méchante petite poulette salive à l’idée d’affronter cet homme d’affaires qui menace la liberté et le temps de qualité des poules pour les rendre plus productives et lui permettre de vendre encore plus de déjeuners.

« Un jour, Émilio voulut lancer son ballon jusqu’au ciel. Il le lança si fort que le ballon vola par-dessus la clôture et tomba… dans le jardin du voisin. »

Pendant qu’Émilio se questionne à savoir comment il pourra récupérer son ballon, nous suivons l’aventure extraordinaire et les nombreuses rencontres dudit ballon à travers les quatre coins de la ville, en passant par le métro, l’épicerie et les fonds marins. Petit ballon ira loin.

« Quelque part, au fond d’une sombre caverne, dormait toute une famille d’ours noirs. Le papa, la maman et les quatre petits oursons. Ah ! Mais non… L’un des quatre oursons ne dormait pas. Pourtant, il y avait longtemps que sa famille s’était endormie. Plusieurs nuits. Et elle allait dormir encore très longtemps. Jusqu’au printemps. Le petit ours avait tout essayé. Se coucher d’un côté, puis de l’autre. Sur le ventre, sur le dos. La tête en bas, les pieds en haut. »

 L’histoire tendre et sensible d’un petit ourson qui n’arrive pas à trouver le sommeil et qui découvrira que parfois le sommeil se cache là où on ne le cherche pas.

« Il était une fois une méchante petite poulette. Allez savoir pourquoi, elle avait toujours été méchante. À peine sortie de l’oeuf, alors qu’elle n’était encore qu’une petite chose ébouriffée, elle s’était attaquée aux autres poussins de la couvée. Elle s’en prit ensuite aux autres animaux de la ferme. Depuis, son mauvais caractère ne s’était pas démenti. Il n’y avait pas, à des kilomètres à la ronde, de petite poulette plus odieuse, ni plus prétentieuse! » 

Apprenant qu’un loup (âgé et retraité, mais un loup tout de même) vient s’installer dans le village, la poulette la plus méchante du continent sort son costume de super-héroïne et décide que le village n’est pas assez grand pour elle et le loup. Heureuse d’enfin pouvoir s’en prendre à un ennemi de taille, elle en fera voir de toutes les couleurs au pauvre loup qui ne s’était certainement pas préparé à cette confrontation.