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Liberté Égalité Fraternité dès l'âge de raison

Liberté Égalité Fraternité dès l'âge de raison

9-12 ans - 55 pages, 6307 mots | 47 minutes de lecture | © Chemins de traverse, 2016, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Liberté Égalité Fraternité dès l'âge de raison

9-12 ans - 47 minutes

Liberté Égalité Fraternité dès l'âge de raison

Liberté, Égalité, Fraternité... Mais au fait, que signifie cette devise ? Amusez-vous des situations du quotidien que vous propose Pierre Gay pour (re)découvrir, à travers elles, les valeurs de notre République !

"Liberté Égalité Fraternité dès l'âge de raison" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Extrait du livre Liberté Égalité Fraternité dès l'âge de raison

Liberté, Égalité, Fraternité dès l'âge de raison de Pierre Gay aux éditions Chemins de traverse


Liberté
Nous, le peuple français, avons décidé : les hommes et les femmes sont libres. Homme : Pour représenter la liberté, on dessine souvent cette dame : quand on dessine une personne pour montrer une idée, on appelle cela une allégorie. Madame est donc l’allégorie de la Liberté. Marianne : Salut ! Cela veut dire que nous, les citoyens français et les étrangers, qui sommes en France, nous avons le droit de penser, de dire et de faire ce que nous voulons, quand nous le voulons, où nous le voulons. Nous sommes libres. Marianne : Lorsque je m’assieds au milieu de tous ces objets, nous représentons ensemble la République française. Mais, plus simplement, pour représenter la République Française, je peux porter juste un bonnet phrygien rouge.
Mais, si tout le monde est libre, ça peut poser des problèmes… Homme 1 : Je vais manger ton gâteau, ce soir, dans ta maison : je fais ce que je veux, quand je veux, où je veux ! Homme 2 : Tu es gentil, mais tu attendras que je t’invite ! Si j’en ai envie. Moi aussi, je fais ce que je veux, quand je veux, où je veux, qu’est-ce que tu crois ? On est en France ici ! Tout le monde est libre ! Bon. Il faut une règle du jeu, c’est évident, sinon nous allons tout le temps nous disputer et nous ne pourrons même pas profiter de notre liberté. Homme 1 : Bon… Ben … On n’a qu’à dire que j’ai le droit de dire «  S’il te plaît ». Homme 2 : Mmm… C’est déjà mieux. Je vais réfléchir.
Alors nous, le peuple français, avons décidé de la règle suivante : être libre, c’est pouvoir penser, dire et faire ce que l’on veut, quand on le veut, où on le veut… sauf si, quand on pense, dit, ou fait ce que l’on veut (quand on le veut et où on le veut), on empêche quelqu’un d’autre de penser, de dire ou de faire ce qu’il veut (quand il le veut et où il le veut). C’est clair ? Femme : Jouer de la musique, je peux ? Homme : Oui, puisque ça ne m’empêche pas de faire ce que je veux. Femme : Toute la nuit dans ta rue, je peux ? Homme  : Non, puisque ça m’empêche de faire ce que je veux : cette nuit, je veux dormir ! Femme : Tu veux dormir ! Donc tu voudrais m’empêcher de faire ce que je veux : cette nuit, je veux jouer de la musique dans ta rue !
Femme  : Bon. Il faut savoir quelle est la règle : la nuit on a le droit de dormir ou de jouer de la musique dans la rue ? Homme  : Oui… Parce que ça ne peut pas être les deux ! Femme : Allons voir ce que dit la loi de la République… Les règles de la liberté, c’est la loi de la République française. C’est nous, les citoyens français, le peuple français, qui décidons de ce qui est permis ou interdit en France.
Femme : La loi de la République dit : «  Comme le plus grand nombre des citoyens français préfère dormir la nuit, il est interdit de jouer de la musique dans la rue après dix heures du soir, toute l’année… » Zut, ma liberté de jouer de la musique dans la rue s’arrête à dix heures du soir, toute l’année. Homme : Attends, c’est pas fini : « … Mais on peut jouer de la musique dans la rue la nuit de la fête de la Musique. » Femme : Super ! Nous sommes le 21 juin : la fête de la Musique, c’est aujourd’hui ! Homme : Zut, ma liberté de dormir la nuit s’arrête le 21 juin à dix heures du soir. Femme : Eh, tu ne vas pas faire la tête pour une seule nuit dans l’année, quand même ? Homme : Et alors ? J’ai le droit de faire la tête ! Femme : Tant que tu veux, si ça ne m’empêche pas de jouer de la musique la nuit du 21 juin !
Orateur homme : Oui, c’est nous, vos députés, qui avons décidé qu’il serait interdit de jouer de la musique la nuit dans la rue, parce que nous pensons que les citoyens français veulent dormir la nuit… Si les citoyens français préfèrent jouer de la musique la nuit dans la rue, qu’ils choisissent d’autres députés pour changer la loi de la République ! Mais, pour l’instant, les députés que vous avez choisis, c’est nous, donc, la loi de la République, elle est comme ça Voix de femme : Il a raison ! Voix d’hommes : Ouais ! Bien dit ! En France, ce sont nos députés et nos sénateurs que nous, les citoyens français, avons choisis, qui décident, à l’Assemblée nationale et au Sénat, de ce que sera la loi. Nos députés et nos sénateurs, nous les avons choisis pour ça, et seulement pour ça.
Quand la loi est décidée, c’est la loi ! Cela veut dire qu’il faut obéir. Une petite histoire pour voir : Pêcheur 1: Je vais aller pêcher du poisson en mer. Pêcheur 2: Vas-y tant que tu veux, la loi de la République ne te l’interdit pas ! Pêcheur 1: Oh, et puis non … ça me fatigue d'avance ! Pêcheur 2: Moi, je vais y aller, je mangerais bien du poisson, ce soir … Pêcheur 1: Alors, bonne pêche ? Tiens, je vais prendre de ton poisson… Moi aussi, je mangerais bien du poisson, ce soir. Pêcheur 2: Mais… Rends moi mon poisson, c’est moi qui l’ai pêché, il est à moi ! Gendarme : Eh là ! Que se passe-t-il ?
Gendarme : La loi de la République dit : «  Quand on prend quelque chose à quelqu’un qui ne vous l’a pas donné ou vendu, c’est du vol. » C’est la loi : rendez-lui son poisson ! Pêcheur 1: Mais… Il me l’a donné ! Pêcheur 2 : Menteur ! Gendarme : Vous n’êtes pas d’accord ? Allons voir la Justice. Gendarme : Tu aimes le poisson ? Policier : Je préfère la volaille … Nous, le peuple français, avons décidé que, lorsque nos députés et nos sénateurs auront fait la loi de la République, il faudra la faire appliquer (cela veut dire : faire ce qu’on a décidé) et la faire respecter. C’est le gouvernement que nous avons choisi qui doit faire cela. Le gouvernement commande la police pour faire respecter la loi de la République. Le gouvernement et la police ne font pas la loi, ils l’appliquent.