Extrait du livre Patacroum
Sur la banquise si blanche, si blanche, vivaient l'ourson Patacroum, sa maman Pétaradette et son papa Polar. Ils s'étaient construit un igloo et passaient leurs journées a chasser du poisson avec leurs grosses pattes. Mais Patacroum s'ennuyait. Il n'avait pas d'amis et se sentait un peu seul sur la banquise si blanche, si blanche. - "C'est parce qu'on est tout blancs, disait-il à sa maman. Personne ne nous voit, alors personne ne vient jouer avec moi !"
Pétaradette et Polar s'inquiétaient de voir leur ourson ronchonchon. Un soir, alors qu'il s'était endormi tristounet, ils sortirent de l'igloo pour discuter sans faire de bruit. - Patacroum a raison, dit Polar, il faudrait colorer cette banquise ! Et quand l'ourson se reveilla. Pétaradette lui demanda de quelle couleur il avait envie. - Je voudrais du vert, dit le petit ours ravi. - Très bien, nous allons ramener un cèdre du Liban, répondit-elle.
- Mais j'ai dit du vert ! Ils ne sont pas verts les cèdres, ils ont des rayures noires et blanches ! - Mais non, Patacroum, pas un ZÈBRE, un CÈDRE... - Qu'est-ce que c'est, un cèdre ? demanda l'ourson. - C'est un arbre magnifique qui symbolise l'espoir. Et ils partirent pour le Liban, au Proche-Orient.
En rentrant du Liban, une fois le cèdre planté l'ourson dit à son papa : - Maintenant qu'il y a du vert, je voudrais bien du rouge. - D'accord, répondit Polar, nous allons ramener des poissons rouges barbus du fleuve Heilong Jiang et on leur creusera un petit bassin rien que pour eux. - Qu'est-ce que c'est, le fleuve "Yanyang" ? demanda Patacroum, surpris par ces sonorités exotiques. - C'est le fleuve du Dragon noir qui traverse la Chine et la Russie, expliqua Polar à son petit ours en lui montrant où se trouvaient ces deux pays sur la mappemonde en glace de banquise.