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Histoire de s'habiller

Histoire de s'habiller

6-8 ans - 22 pages, 2154 mots | 17 minutes de lecture | © Kilowatt, 2024, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Histoire de s'habiller

6-8 ans - 17 minutes

Histoire de s'habiller

"Histoire de", une collection d'albums documentaires pour observer et nous interroger sur le monde qui nous entoure et nos manières de faire. Tandis que les animaux sont protégés par une fourrure ou des écailles, une carapace ou même une coquille, nous, les humains, ne possédons que peu de protections naturelles. Nous avons dû trouver d’autres moyens de protéger notre corps des éléments extérieurs, du climat, des dangers et des regards. D’ailleurs, dans la plupart des sociétés, la loi interdit de se promener tout nu. Alors...

"Histoire de s'habiller" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Raconté par Mina

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Extrait du livre Histoire de s'habiller

Histoire de s'habiller de Louna Desvaux aux éditions Kilowatt


Comment m’habiller aujourd’hui ? Un pantalon ? Une jupe ? Plutôt une chemise ou un survêtement confortable ? Tandis que les animaux sont protégés par une fourrure ou des écailles, une carapace ou même une coquille, nous, les humains, ne possédons que peu de protections naturelles. Nous avons dû trouver d’autres moyens de protéger notre corps des éléments extérieurs, du climat, des dangers et des regards. Dans la plupart des sociétés, la loi interdit de se promener tout nu. Alors, tous les matins, on enfile des vêtements. Mais que dit notre façon de nous habiller sur nos habitudes, notre âge, notre genre, notre culture, nos moyens ?
À l’origine L’apparition des premiers vêtements remonte à la préhistoire. Des fouilles archéologiques ont permis de retrouver des outils utilisés pour les fabriquer. Les archéologues supposent que ces vêtements étaient constitués de peaux de bêtes tannées ou de fourrures cousues ensemble. Au fil des siècles, les femmes et les hommes ont appris à utiliser d’autres ressources naturelles. En tordant les fibres des plantes ou les poils d’animaux, ils ont inventé le fil, qu’ils ont ensuite transformé en tissu. On peut tisser toutes sortes de fibres, comme le coton, le lin, la soie ou la laine. Aujourd’hui encore, on se sert de ces matières premières pour fabriquer nos vêtements.
Le tissu, un bien précieux qui voyage Les tissus servaient de monnaie d’échange entre les peuples. Il y a plus de 2 000 ans, sur la route de la soie, un réseau commercial reliant la Chine, le Moyen-Orient et l’Europe, on échangeait de la soie chinoise et de nombreuses autres marchandises. Bien plus tard, au XIXe siècle, le cachemire d’Inde est rapporté d’Égypte par Napoléon. Il devient à la mode en France et en Europe, grâce à l’impératrice Joséphine. Le cachemire est fabriqué à partir du poil très fin des chèvres élevées au pied de l’Himalaya. À la fin de l’hiver, on les brosse pour récupérer leurs poils doux et chauds, avec lesquels on confectionne des tissus.
Se protéger du climat Qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il vente ou que le soleil brille, les vêtements ont toujours protégé notre corps contre le climat. Au Groenland, par exemple, les Inuits, peuples autochtones de l’Arctique, portent des manteaux et des bottes en fourrure de caribou. Comme les poils du caribou sont creux, ils conservent la chaleur et protègent du froid extrême. À l’inverse, dans le désert du Sahara, les journées sont très chaudes. Les nomades touareg enfilent plusieurs couches de vêtements amples et de couleur sombre. L’air circule alors entre les différentes épaisseurs, ce qui isole le corps de la chaleur extérieure. Et pour s’abriter du vent et de la pluie, rien de tel qu’un bon imperméable et de solides bottes en caoutchouc pour rester au sec.
Une véritable armure ! Les vêtements nous protègent aussi de certaines menaces. Depuis la Grèce antique, les hommes partent au combat avec une armure en cuir et une cotte de mailles. À la fin du Moyen Âge apparaissent les premières armures intégralement en fer, que portaient les chevaliers. Mais selon le danger auquel on fait face, d’autres types de vêtements sont plus adaptés ! Les pompiers portent une tenue ignifugée, c’est-à-dire que l’on y a appliqué un traitement spécial contre le feu. Pendant leurs expériences, les scientifiques utilisent une blouse blanche, des gants et des lunettes de protection. Même les apiculteurs ont leur propre tenue ! Ils enfilent une combinaison spéciale avec un chapeau à larges rebords et un voile pour éviter de se faire piquer par les abeilles.
Des vêtements qui traversent le temps Selon les cultures, certains vêtements se perpétuent à travers les siècles. En France, les tenues traditionnelles ne sont plus portées au quotidien, mais on peut les admirer dans des musées, lors de fêtes ou de démonstrations de danses. En Corée, le hanbok est plutôt réservé à des cérémonies comme le Nouvel An coréen et les mariages. Pourtant, peu à peu, les adolescents le remettent au goût du jour et aiment s’en vêtir pour aller visiter des palais ou se balader entre amis. Au contraire, en Inde, au Bangladesh ou au Népal, le sari reste porté au quotidien par des millions de femmes ! Et lorsque l’on part dans un autre pays, on emporte nos vêtements et nos traditions. On garde ainsi un morceau de notre pays, de notre culture et de notre identité.