Extrait du livre Madame Plic et Monsieur Ploc
Mme Plic habite dans un très vieil immeuble. Pour arriver chez elle, il faut grimper le long d’un immense escalier. Une fois tout en haut, il faut encore suivre un long couloir qui n’en finit pas, tourner à droite une fois, tourner à gauche deux fois, puis monter trois petites marches. Et là, enfin, il y a une porte, une sonnette, une étiquette: c’est chez Mme Plic.
Mme Plic déteste la pluie. Quand il pleut, son appartement ressemble à une vraie piscine, enfin, plutôt à plusieurs petites piscines qui ramassent l’eau qui goutte. En plus, comme il n’y a qu’un seul bouton pour la lumière, à gauche de la porte d’entrée, Mme Plic est obligée d’avoir une lampe de poche près de son lit pour se lever la nuit. Ce n’est pas pratique, mais ça lui évite de se cogner dans le noir contre les bassines d’eau par terre.
Aujourd’hui, pour une fois, de beaux rayons scintillent et Mme Plic adore le soleil. Après avoir rangé ses grosses bassines, fait sécher les vieilles serpillières, elle décide d’aller se promener. Elle sort de chez elle de très bonne humeur.
Elle marche un moment, puis choisit un banc au soleil et s’endort. Mais il pleut même dans les rêves de Mme Plic... – Quelle drôle de pluie, les gouttes sont chaudes et de toutes les couleurs, dit-elle dans son sommeil. Soudain, ce sont des dizaines et des dizaines de gouttes qui tombent et Mme Plic finit par se réveiller. – Ce n’est pas vrai ! s’écrie-t-elle en rangeant vite ses affaires, cette maudite pluie ne me laissera-t-elle jamais tranquille ?