Anisia

Anisia

6-8 ans - 17 pages, 876 mots | 8 minutes de lecture | © Kilowatt, 2010, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Anisia

Anisia

Anisia, vient de quitter sa grand-mère et son village en Angola pour venir en France avec ses parents et son petit frère. Tout est nouveau, tout est différent quand on change de pays... Heureusement, en allant à l’école, Anisia va rencontrer Mariette et sa nouvelle maîtresse.

Des mots simples pour une situation qui ne l’est pas, des illustrations poétiques pour des choses bien réelles. On parle d’expulsion, de mobilisation, de solidarité. Un magnifique album sur l’importance de l’école comme lien social. La Mare aux Mots

"Anisia" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
Dans la même collection : Voir plus
Autres livres écrits par Marion Le Hir de Fallois : Voir plus
Autres livres illustrés par Pauline Comis : Voir plus
Enregistrement(s) proposé(s) par storyplay'r

Raconté par Sophie

narration avatar
Ecouter

Extrait du livre Anisia

Il faisait nuit quand le bateau est arrivé. Une dame m’a dit « Joyeux Noël ». Moi j’avais froid aux pieds. On nous avait dit de prendre beaucoup de vêtements, mais ce n’était pas assez. Je ne savais pas ce que c’était que l’hiver et pour la première fois, de la fumée sortait de ma bouche quand je parlais.


Je serrais ma poupée, celle que ma grand-mère m'avait donnée quand je suis allée l'embrasser. Nous savions toutes les deux que c'était peut-être la dernière fois. Et quand elle m'a serrée dans ses bras, elle m'a demandé de ne jamais avoir peur et de ne pas pleurer.
Une fois à terre, c’est un monsieur qui nous a conduits pour nous montrer où nous allions habiter. Il y avait une petite pièce avec un grand lit. Le monsieur a dit à mon papa que c’était provisoire. Après il faudrait se débrouiller. Puis il est parti.
Les premiers jours, nous ne sommes pas sortis. Le matin, encore endormie, j’entendais mon papa partir au travail et j’aimais bien me serrer contre maman, sentir son parfum. Son odeur me rappelait l’endroit que nous avions quitté. Notre village.