Extrait du livre Robinson d'après Robinson Crusoé
Robinson d'après Robinson Crusoé de Daniel Defoe d'Alain Paraillous aux éditions Amaterra
Robinson d'après Robinson Crusoé de Daniel Defoe
1 Toute son enfance, Robinson Crusoé avait rêvé d'aventures et de mers.
Devenu propriétaire d'une plantation de tabac au Brésil, il s'embarqua un jour sur un navire à voiles à destination de l'Afrique. Il voulait y chercher des esclaves. Au large de la côte sud-américaine, le vaisseau fut pris dans une violente tempête et s'écrasa contre un rocher. L'eau envahit la coque défoncée et tous les passagers se noyèrent, sauf Robinson qui s'accrocha à une planche. Il arriva ainsi sain et sauf jusqu'à un rivage proche. Épuisé, le jeune homme resta plusieurs heures inanimé au bord de l'eau. Une fois revenu à lui, il traversa la plage, marcha vers une forêt, et grimpa au sommet d'un grand arbre. De là-haut, il comprit qu'il se trouvait sur une île au milieu de l'océan. Au loin, il aperçut le navire, aux trois-quarts détruit, gisant sur un rocher.
L'île n'était pas très vaste. Une épaisse jungle tropicale la recouvrait presque entièrement. Robinson avait très chaud, très faim et très soif, mais il n'avait rien à boire ni à manger. Pour se ravitailler, la seule solution était de rejoindre l'épave. Sans hésiter, il se jeta à l'eau et nagea vers les débris du bateau. Il y trouva un tonneau d'eau potable et se désaltéra. Ensuite, il calma sa faim avec des biscuits.
D'abondantes provisions avaient échappé à la catastrophe. Robinson décida de fabriquer un radeau pour les ramener sur l'île. 2 À l'aide des cordes de la voilure, Robinson lia des morceaux de mâts et y cloua quelques planches.
Sur ce radeau, il embarqua le tonneau d'eau, des fusils, de la poudre et des balles, du blé, du riz, de la vaisselle... Il ramena également des marteaux, des scies, des clous, des haches, des pelles et même deux chats et un chien, rescapés de la catastrophe. Une épée traînait sur le pont : il l'accrocha à sa ceinture. - Ça peut toujours servir ! Grâce à une rame restée à bord, il guida son embarcation jusqu'à la terre ferme. La première nuit, Robinson dormit à l'abri d'un palmier. Dès le lendemain, en compagnie du chien, qu'il appela Nestor, il entreprit d'explorer l'île. Était-elle habitée ? par des hommes ? par des bêtes féroces ? Il partit, armé d'un fusil et d'une corne remplie de poudre.
En fait, l'île était déserte. Personne ne l'occupait, sinon des chèvres sauvages. Il s'en approcha facilement, tira sur l'une d'elles et la tua. - Ainsi, se dit-il, en salant cette viande, j'ai de la nourriture pour plusieurs jours. Au moins, je ne mourrai pas de faim. Le lendemain, il reprit le radeau et navigua de nouveau vers l'épave. Il emporta les voiles et se fabriqua aussitôt un abri.
