Extrait du livre ZIP le bricoleur au grand cœur
ZIP le bricoleur au grand cœur de Monica Fossati et Claire Buron des éditions La Pimpante
ZIP le bricoleur au grand cœur
Dans un immeuble au milieu de grandes tours, vivait la famille de Zip le petit robot. On l’avait nommé Zip car il avait été fabriqué une année en Z et, surtout, il était très rapide pour accomplir ses tâches. Tout le monde l’aimait bien. C’était un robot gentil et serviable, qui aimait faire plaisir à ses maîtres. Il repassait, nettoyait la maison, et savait aussi jouer au foot : il gardait les buts comme personne ! Étonnamment, il aimait les travaux minutieux de broderie sur des tissus délicats et dessinait à merveille.
Tout le monde était satisfait de ses services et semblait attaché à Zip. Hélas, il en est des robots comme des chiens : un jour, certaines familles s’en lassent et les abandonnent. C’est ainsi que Zip s’était retrouvé dans le local à poubelles de l’immeuble, un matin de juillet : ceux qu’il aimait tant partaient en vacances, sans lui. Zip se demandait tristement ce qui allait lui arriver. L’emporterait-on à l’usine pour le démonter et récupérer ses pièces afin d’assembler d’autres robots ? Allait-il être fondu dans un grand feu, au milieu de vulgaires aspirateurs et cafetières ? Serait-il compressé en un tout petit cube métallique, immobilisé pour toujours ? Mais les semaines se succédaient, les poubelles étaient encore et encore collectées, et au pied d’un grand bac à ordures, Zip restait oublié de tous.
Un jour, alors qu’il était descendu jeter la souris cassée de son ordinateur, un habitant de l’immeuble aperçut Zip qui traînait par terre, derrière la poubelle réservée aux déchets électriques. Intrigué, il le ramassa et l’emporta chez lui pour le tester. Avec un peu de chance, il fonctionnait encore. Son appartement était sombre, sans plantes et vide de toute fantaisie. Au beau milieu du salon trônait un grand écran, qui diffusait une vidéo bruyante et agressive. Zip était un robot tendre, bien trop gentil pour supporter de voir de telles scènes : il était hors de question de vivre avec cet homme. Il décida de lui faire croire qu’il était cassé et ne marcherait plus jamais !