Contrairement aux frères Grimm, par exemple, Andersen ne se contente pas de recueillir et transmettre les contes populaires, il crée véritablement un genre littéraire, en lien étroit avec la poésie. Andersen se sert du conte comme un mode d’expression et s’inspire pleinement de ses nombreux voyages. Il connaît d’ailleurs d’abord un succès à l’étranger avant de conquérir bien plus tard le Danemark, son pays d’origine. Les contes d’Andersen ont tous été traduits en français mais les titres peuvent parfois être différents d’une édition à l’autre. Le Stoïque Soldat de plomb, a parfois été publié sous le titre de L’Intrépide soldat de plomb ou encore L’Inébranlable soldat de plomb. Autre exemple : La Petite Sirène existe aussi sous le titre La Petite Ondine.

Andersen a écrit 173 contes parmi lesquels on peut citer les plus connus :

● La Princesse au petit pois

● La Petite Fille aux allumettes

● La Petite Sirène

● Les Habits neufs de l’empereur

● Le Stoïque Soldat de plomb

● Le Vilain Petit Canard

● La Reine des neiges

● Les Chaussons rouges

● La Bergère et le ramoneur

Hans Christian Andersen s’est inspiré de sa propre vie et de ses voyages pour écrire ses histoires, mais pas seulement. Certains contes traditionnels l’ont également aidé à puiser des idées pour créer ses récits devenus incontournables.

Les contes traditionnels

Andersen puise d’abord son inspiration dans les contes qu’il a entendus dans son enfance et notamment : 

● Les Mille et une nuit, d’où il titre Le Briquet et La Malle volante

● Les contes traditionnels scandinaves à la source notamment de La Princesse au petit pois.

La vie quotidienne et les voyages

Andersen est aussi, et surtout, un fin observateur de la vie quotidienne, des histoires vraies et faits divers qu’il a pu observer au Danemark ou lors de ses nombreux voyages. Ses contes, de par leur style direct et leurs phrases courtes, sont d’ailleurs parfois très proches de ses récits de voyages.

Une inspiration clairement autobiographique

Enfin, certains de ses contes comme La Petite Fille aux allumettes (référence à sa grand-mère, voir ci-après) et Le Vilain Petit Canard sont clairement d’inspirations autobiographiques, car ils relatent certains faits de la vie du conteur et de son entourage.

La Petite Fille aux allumettes et La Petite Sirène font partie des contes les plus célèbres d’Andersen. D’où viennent-ils et quels sont les thèmes abordés ?

Qui est La Petite Fille aux allumettes ?

Nous sommes le 18 novembre 1845. Andersen baigne dans l’excès, l’abondance et les réjouissances chez le duc d’Augustenborg. Un éditeur lui envoie alors une lettre dans laquelle il lui demande d’écrire un conte en choisissant l’une des trois illustrations envoyées avec. L’une d’elles représente une petite fille avec un paquet d’allumettes : elle rappelle à Andersen la misérable vie qu’avait sa grand-mère, mendiant chaque jour et dormant sous un pont, en contraste avec la vie luxueuse qu’il a désormais. Andersen aborde avec gravité le thème de l’enfance malheureuse, nourrit de ses souvenirs d’enfance et critique ainsi une société inéquitable et cruelle pour les plus faibles.

La Petite Sirène, est-ce vraiment un conte de fées ?

Si l’imaginaire collectif est imprégné de la version de Walt Disney® dans laquelle Ariel, la petite sirène, finit par épouser le prince Éric et devient humaine pour toujours, il en va tout autrement dans le conte d’Andersen, beaucoup plus cruel : la sorcière des mers coupe la langue à la petite sirène pour lui prendre sa voix en échange d’une paire de jambes. À son réveil et à chacun de ses pas, la petite sirène a l’impression de marcher sur des couteaux aiguisés… Enfin, elle ne se marie pas avec le prince et ne se résout pas à le tuer comme lui suggèrent ses sœurs pour qu’elle redevienne sirène. La petite sirène se jette alors dans la mer et rejoint les filles de l’air en vertu de sa bonne action.