>   Cyrano d'après Cyrano de Bergerac
Cyrano d'après Cyrano de Bergerac

Cyrano d'après Cyrano de Bergerac

9-12 ans - 26 pages, 2159 mots | 17 minutes de lecture | © Amaterra, 2016, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Cyrano d'après Cyrano de Bergerac

9-12 ans - 17 minutes

Cyrano d'après Cyrano de Bergerac

Avec des mots simples qui rendent l'œuvre accessible aux jeunes lecteurs, la collection "Les grands textes à hauteur d'enfant" permet une première connaissance des grands auteurs classiques. L'histoire, simplifiée, reste fidèle à l'esprit du texte originel.

À la fin de l'ouvrage, un texte court présente Edmond Rostand et son œuvre.

"Le troisième, Cyrano, aimait Roxane en secret. À force d’intelligence et de courage, il avait acquis toutes les qualités qu’un homme doit posséder. Mais, parce qu’il était, par malheur, affublé d’un énorme nez, il n’avait jamais osé lui avouer son amour."

"Cyrano d'après Cyrano de Bergerac" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Extrait du livre Cyrano d'après Cyrano de Bergerac

Cyrano d'après Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand de Rafik Bougueroua aux éditions Amaterra


Cyrano d'après Cyrano de Bergerac
1 A Paris vivait une jeune femme appelée Roxane. Tous ceux qui la voyaient s'accordaient à dire qu'elle était la plus belle femme de la ville.
Ceux qui lui parlaient étaient émerveillés par son esprit. Trois hommes en étaient très amoureux. Le premier était le comte de Guiche. C'était un homme puissant et riche et, de surcroît, le neveu du cardinal de Richelieu. Il aimait Roxane comme un bel objet que l'on rêve de posséder et ne manquait jamais une occasion de lui faire la cour. Roxane haïssait son arrogance, mais elle ne pouvait pas se permettre de le froisser, car il avait beaucoup de pouvoir. Aussi n'osait-elle pas le décourager ; elle attendait de trouver le moyen d'échapper à ses griffes. Le deuxième s'appelait Christian de Neuvillette. C'était un petit baron qui ne possédait pas grand-chose, mais qui était beau, jeune et intrépide. Il était arrivé depuis peu à Paris et s'apprêtait à entrer chez les cadets de Gascogne, les plus braves des soldats servant le roi. Un jour, Roxane s'était trouvée sur son chemin et ils avaient aussitôt échangé des regards pleins d'espoir et de promesses. Ils ne s'étaient pas dit un mot, mais ils étaient sûrs de s'aimer.
Le troisième, Cyrano, aimait Roxane en secret. A force d'intelligence et de courage, il avait acquis toutes les qualités qu'un homme doit posséder. Mais, parce qu'il était par malheur affublé d'un énorme nez, il n'avait jamais osé lui avouer son amour. 2 Cyrano aimait Roxane depuis l'enfance. Ils avaient passé tous leurs étés ensemble à Bergerac.
A cette époque, tous deux portaient leur premier nom : il était Savinien, elle était Madeleine. Et puis ils avaient grandi. Savinien était devenu Cyrano, soldat de la troupe des "cadets de Gascogne", Madeleine était devenue Roxane, la femme la plus admirée de Paris. Ils ne se voyaient plus beaucoup, mais Cyrano aimait toujours Roxane. Il la croisait parfois, escortée de sa duègne, une vieille femme dont la seule mission était de décourager les galants. Un soir, celle-ci lui remit un billet alors qu'il sortait de l'hôtel de Bourgogne : "Rendezvous demain, huit heures, chez Ragueneau." Signé : Roxane ! Cyrano était au comble du bonheur. Pour la première fois depuis plusieurs années, il allait parler à celle qu'il aimait. Il se sentait soudain capable de bondir jusqu'à la lune ou de combattre une armée de géants.
Or voilà qu'au détour d'une rue, il rencontra son ami Lignière fuyant devant cent spadassins ! Aussitôt, Cyrano sortit son épée et se jeta sur les poursuivants en virevoltant comme un possédé. Il les terrassa un par un jusqu'à ce que tous soient assommés, blessés ou en fuite. Cent hommes ! Lui-même n'en revenait pas d'avoir accompli un tel exploit. Mais une épreuve autrement plus difficile l'attendait le lendemain matin. 3 Lorsque Roxane arriva chez le pâtissier Ragueneau, la boutique était déjà pleine.
Tous les clients - des poètes pour la plupart - ne parlaient que de l'homme mystérieux qui avait défait les cent spadassins envoyés pour récupérer les dettes de Lignière. Certains disaient qu'ils avaient été payés par de Guiche.