Fjord

Fjord

9-12 ans - 22 pages, 592 mots | 9 minutes de lecture | © HongFei, 2023, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Fjord

9-12 ans - 9 minutes

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Dans le fjord, Catmarin, un oiseau mince et gracieux, réunit les autres oiseaux du rivage et leur annonce qu’il a fait une importante découverte : tous sont perchés sur les pages d’un grand livre. Oh ! Pas un livre de papier… Il s’agit du monde qui les entoure. Certains n’y voient que des monts, des vagues, des arbres et des cailloux. Mais à ceux qui prennent le temps de les regarder et les lire, les signes tracés par la nature racontent une histoire pleine de sens.

"Fjord" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Raconté par Jean-Cyprien

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Extrait du livre Fjord

Fjord, écrit par Willy Wanggen Aux éditions HongFei


Fjord
Un jour, Catmarin réunit les oiseaux du rivage et il leur dit : — Mes chers amis, j’ai fait une découverte ! Nous sommes perchés sur les pages d’un grand livre !
— UN LIVRE ?! s’écrièrent les oiseaux. — Où ça ? demanda la mouette, en soulevant ses pattes mouillées. — Oui, où ? reprit le cormoran, en fronçant les sourcils. Moi je ne vois rien dans ce fjord qui ressemble à un livre ! — Ne cherchez pas de papier, de titre ou de couverture, dit Catmarin. Le livre dont je vous parle est vieux comme ces falaises, comme le glacier, et actuel comme ce souffle d’air frais qui nous chatouille les plumes. Pendant que Catmarin parlait, un silence attentif avait gagné l’assemblée. On n’entendait que le clapotis des vagues sur les galets. — Oui, mes amis, reprit-il, et ce livre était sous nos yeux depuis toujours…
Voyez le flanc de la montagne recouvert de la nouvelle neige, doux et intact comme une page blanche, où l’hermine et le lagopède hésitent à poser la patte.
Ou ces nuages au-dessus des crêtes, comme des mots légers, soufflés par le vent, et dont l’orthographe ne cesse jamais de changer.
Et puis les rochers du rivage couverts de notations bizarres, de paragraphes de coquillages et de lichen que les marées raturent.