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La fille et le cheval blanc

La fille et le cheval blanc

9-12 ans - 21 pages, 2301 mots | 18 minutes de lecture | © HongFei, 2015, pour la 1ère édition - tous droits réservés


La fille et le cheval blanc

La fille et le cheval blanc

En des temps immémoriaux, en Chine, un père mobilisé à la guerre quitte sa maison, laissant seule sa fille à qui il offre un poulain blanc. Plus tard, la fille, imprudente, promet à son cheval de l’épouser s’il lui ramène ce père absent. S’étant exécuté, l’animal se montre impatient tandis que la fille feint d’ignorer la promesse. C’est alors que le père découvre le serment insensé… De sa réaction, découlera le destin de la fille, de son cheval blanc et l’apparition du premier fil de soie.

"La fille et le cheval blanc" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Raconté par Lynda

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Extrait du livre La fille et le cheval blanc

La fille et le cheval blanc aux origines de la soie en Chine De Chun-Liang YEH & Minji LEE-DIEBOLD Editions HongfeÏ


Au bord du lac Tai dans le sud de la Chine vivait une famille : un père, une mère et leur fille. La mère mourut alors que l'enfant était encore jeune. Le père, soucieux de trouver une compagnie à sa fille, lui offrit un poulain blanc.
À l'époque, la Chine souffrait des attaques répétées des tribus nomades des steppes du Nord. Les Chinois en âge de prendre les armes étaient régulièrement appelés à combattre ces ennemis, loin de chez eux. Cette année-là, les attaques étaient particulièrement violentes. Le père fut mobilisé pour rejoindre l'armée et garder la frontière du nord du pays. Il quitta son foyer à contrecœur, laissant sa fille seule à la maison avec son cheval.
Très vite, la fille et le cheval devinrent les meilleurs amis. « Cheval blanc, que tu es beau et intelligent ! Je peux tout te dire, tu le comprends. » Elle le nourrissait d'herbe fraîche et le désaltérait d'eau claire. De temps en temps, elle le montait pour une promenade autour du lac. Grâce à l'attention qu'elle lui portait, le cheval devint puissant, rapide et gracieux.
Malgré la compagnie de son cheval, la fille se sentait très seule : son père lui manquait. Elle attendait avec impatience son retour, mais les jours passaient sans que l'ombre du maître de maison n'apparaisse. Parfois, la fille confiait sa lassitude à son ami, alors elle se sentait mieux. Un jour, tout en caressant la crinière du cheval, plaisantant à moitié, elle murmura à son oreille : « Cheval, cheval, si tu pouvais ramener Père, je te prendrais pour époux. »