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Graines de liberté

Graines de liberté

6-8 ans - 20 pages, 874 mots | 9 minutes de lecture | © Utopique, 2016, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Graines de liberté

Graines de liberté

Avec son bâton de marche et sa flûte en bambou, la conteuse allait de village en village, d’un pays à l’autre, profitant de chaque rencontre comme d’un cadeau. Mais un jour, alors qu’elle sortait son instrument, tous les villageois quittèrent la place. Même les enfants, d’ordinaire si curieux, lui tournèrent le dos. Un bel hommage à la liberté d’expression.

Cet album est soutenu par Amnesty International. Il a fait partie de la sélection "Tous nos coups de coeur" Opalivres et de la sélection Lire et Faire lire 2016.

"Graines de liberté" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Extrait du livre Graines de liberté

Graines de liberté de Pascale Maupou Boutry et Régis Delpeuch aux éditions Utopique Conteuse | Pascale BOUILLON Claviers, samplers | Didier JEAN Flûte traversière | Marie BRIOIS Composition, enregistrement & mixage | Didier JEAN


Graines de liberté
Un sac de marin, un chapeau, un bâton de marche, un carnet et une flûte en bambou, c’était tout son trésor. Libre comme le vent, elle allait de village en village, d’un pays à l’autre, profitant de chaque jour comme d’un cadeau.
Arrivée sur la place du village, elle s’asseyait, posait son bâton et son chapeau devant elle. Ensuite, elle sortait délicatement la flûte de son sac. Dès les premières notes de musique, les villageois de tous âges se rassemblaient autour d’elle. Alors, elle ouvrait le carnet et racontait.
Les premiers mots avaient à peine franchi ses lèvres que la place était envahie par le parfum des épices, la senteur des sous-bois ou l’odeur des algues et de l’iode. Puis retentissaient des chants d’oiseaux, des cris d’enfants ou le grondement des vagues. Enfin, chacun sentait le souffle du vent dans ses cheveux, la caresse du soleil sur sa peau et les embruns marins sur son visage.
Son récit se terminait comme il avait commencé, par quelques notes de musique. Les villageois, sous le charme, déposaient quelques pièces dans son chapeau. Certains lui offraient le gîte et le couvert, ravis d’avoir partagé un peu de ses voyages. Pourtant, dès l’aube, elle repartait sur les chemins.