Extrait du livre Marie Charlotte ou les trois poneys
Marie-Charlotte ou Les trois poneys
Les méchantes reines étaient-elles de gentilles princesses ? Volume 1 Grégoire Kocjan Illustré par Léo Méar L'atelier du poisson soluble
MARIE-CHARLOTTE ou Les trois poneys - Ma chérie, ma princesse, ma toute tendre, mon bébé, mon poussin, mon petit sucre, ma joie, mon trésor, ma douce Marie-Charlotte... Le roi, assis à l'extrémité du lit à baldaquin de sa fille unique, princesse de son état et joyau de la couronne, agitait ses doigts nerveusement et parlait d'une voix presque inaudible. - Tu sais que la révolte gronde dans le pays depuis de nombreux mois ? Que nos carabiniers meurent fièrement les uns après les autres sur les barricades et que les richesses sont désormais épuisées ? Tu le sais, n'est-ce pas ? - Oui, ma majesté papa. Nous savons tout cela. La princesse, installée au milieu d'un tas de coussins, écoutait son père tout en découpant les tentures de son lit pour en faire des ribambelles.