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Plumes et Prises de bec

Plumes et Prises de bec

6-8 ans - 17 pages, 673 mots | 8 minutes de lecture | © Les 400 coups, 2018, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Plumes et Prises de bec

6-8 ans - 8 minutes

Plumes et Prises de bec

Il y a très longtemps, dans un pays lointain, deux bandes d'oiseaux vivaient sur des territoires voisins : les paons et les cygnes. Leurs différences firent peu à peu naître la méfiance et chaque groupe se mit à accumuler des armes pour se défendre en cas de danger...

 Puis, un jour, aveuglés par leur propre frayeur, les paons déclenchèrent une guerre sanglante, jusqu'à ce qu'il ne reste que deux oeufs. Comment se comporteront les oisillons qui en naîtront ?

Cet album a été sélectionné pour le Prix des Incorruptibles, catégorie CE1, en 2003.

"Plumes et Prises de bec" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Raconté par Ségolène

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Extrait du livre Plumes et Prises de bec

Plumes et Prises de bec de Mem Fox et Nicholas Wilton aux éditions Les 400 coups


Plumes et Prises de bec
Il y a très longtemps, dans un pays lointain, des paons magnifiques vivaient au cœur d’un jardin luxuriant.
Non loin de là, une bande de cygnes gracieux avait élu domicile parmi les joncs et les roseaux d’un lac aux eaux limpides.
Un jour, un des paons se mit à réfléchir aux mystères de la vie. – Quelle chose étrange que les cygnes puissent nager, dit-il d’un air songeur. Il est heureux, en vérité, que nous n’en fassions pas autant, car nous serions en grand danger de nous noyer. La queue en éventail, les autres paons méditèrent cette pensée profonde en opinant gravement du bec. Le premier paon reprit la parole. – Quelle chose étrange que les cygnes puissent voler, déclara-t-il. Il est heureux, en vérité, que nous n’en fassions pas autant, car nous aurions l’air parfaitement ridicules. Les autres paons, tout en continuant à approuver du bec et à faire la roue, méditèrent cette nouvelle pensée.
Le premier paon rompit de nouveau le silence. – Je crains les cygnes, dit-il. Ils sont forts et puissants. S’ils le voulaient, ils pourraient nous chasser de nos jardins, nous obliger à voler ou encore nous forcer à nager. Çà et là, des paons agitèrent leurs plumes d’un air inquiet. – Quel terrible malheur ce serait ! s’écria l’un d’eux. C’en serait fini de notre foyer, de notre bonheur, de notre vie ! Cette déclaration fut accueillie par des murmures inquiets. Il fallait agir sans tarder.