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Qui part à la chasse

Qui part à la chasse

6-8 ans - 21 pages, 946 mots | 9 minutes de lecture | © Callicéphale, 2011, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Qui part à la chasse

6-8 ans - 9 minutes

Qui part à la chasse

Au centre du monde vivait un tout petit roi, on l’appelait le Roi Bruti. Dans sa grande lignée tous avaient été coiffés d’un animal particulier. Aujourd’hui, c’est à lui de choisir : – Nous partons à la chasse à l’ours! – déclare t-il. Il pensait que l’animal corrigerait son problème qui était de taille ! Ce kamishibaï de Marie Dorléans se raconte dès la maternelle, les enfants du primaire retrouveront avec plaisir les expressions qu’ils utilisent, quand le chat n’est pas là les souris dansent, vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, et les plus grands prendront plaisir à le raconter en inventant des voix rigolotes.

"Qui part à la chasse" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Raconté par Jade

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Extrait du livre Qui part à la chasse

Au centre du monde vivait un tout petit roi dans l’Angle droit, un château construit avec un sacré compas dans l’œil, exactement au milieu d’un étang. Ce roi, moins haut que trois raisins secs, était le petit dernier d’une longue, longue lignée de grands rois. On l’appelait le roi Bruti.


Un matin, brutalement, il réveilla sa suite. – Debout, debout dans cette maison, je veux et j’exige un chapeau en peau d’ours véritable ! Il cria cela plus fort qu’un régiment de tambours un soir de défilé. Mais accourant, la suite ne vit qu’un tout petit roi sous un gros édredon. Alors chacun étouffa un petit rire. Mais, le roi reprit son refrain : – Je veux et j’exige que les chasseurs accordent leurs violons, que les musiciens changent leur fusil d’épaule, que les maîtres-chiens dressent les étendards, que les porte-drapeaux aient du chien et que les autres enfilent leurs bottes. Il avait l’habitude de s’emmêler les pinceaux. Sa suite dû remettre tout cela dans l’ordre. Puis, à bout de souffle, il ordonna : – Aujourd’hui nous partons à la chasse à l’ours !
C’est que, dans sa grande lignée, tous avaient été coiffés d’un animal bien particulier : Son arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père avait pris pour chapeau un renard des sables, son arrière-arrière-arrière-grand-père avait choisi, lui, un crocodile du Nil, son arrière-arrière-grand-père un serpent à sonnette.
Son arrière-grand-père, un caméléon de Madagascar, son grand-père, un paon du Congo et enfin son père s’était, lui, couronné d’un gros bigorneau. Il lui fallait donc à son tour porter le chapeau. Et c’est ce matin d’août qu’il fit son choix : il venait de décider que son chapeau serait fait d’une peau d’ours. Il pensait que l’animal corrigerait son problème, qui était de taille !
Ils sortirent donc tous du château d’Angle droit et prirent la première à gauche, en direction du bois.
Confortablement installé sur sa chaise à porteurs, le roi répétait en chemin, pour se faire la voix : – Un chasseur sachant chasser sans son chien est un bon chasseur. Et il continuait : – Chasser chasse l’ennui, sachez-le ! Sur ce, il se mettait à rire...