Extrait du livre S'unir c'est s'accepter
S'unir c'est s'accepter de Laurent Cardon aux éditions Père Fouettard
S'unir c'est s'accepter
Ce matin, quand chante l’heure de l’appel, on est bien loin d’imaginer la pagaille que Marinette, la poule noire, va provoquer. — Tri par couleur ! lancent les trois coqs, Firmin, Marcel et Mabrouk. — Attendez, et si on changeait de méthode ? coupe Noémie.
— On s’aligne et on se compte à voix haute. 1... 2... 3... 4... Pas besoin de vous fatiguer à compter vous-mêmes, messieurs les coqs, et peu importe la couleur ! Personne ne manque ! conclut Noémie après que la dernière poule s’est comptée. Nous sommes toutes là ! Quoi que puissent en dire les coqs, l’idée de Noémie est efficace ! Enfin, presque... — Étrange, dit Mabrouk, le coq roux, j’ai l’impression qu’il y a plus de rousses que d’habitude.
Nadine, la poule noire, tout agitée, s’approche de Noémie. — C’est bizarre, on est censées être toutes là mais depuis hier on cherche Marinette. Elle a disparu ! — Tu es sûre ? s’inquiète Noémie. — Impossible ! dit Firmin, le coq noir, on vient de compter ! — Ça n’a pas de sens... ou quelqu’un aurait-il pris sa place ? suggère Mabrouk. — C’est étrange. Pire, c’est louche ! dit Marcel, le coq blanc.
— MARINETTE ? MARINETTE !!! — Vous avez vu Marinette ? L’inquiétude se répand comme une trainée de poules : Marinette, la poule noire, a bel et bien disparu. Des gloussements attirent leur attention. — Et cette blague-là, vous la connaissez ? Quel est le comble pour une poule rousse ? demande une poule rousse. C’est de rouiller comme un coq-girouette en haut d’un clocher ! Les poules s’étouffent de rire.
— Hé, les filles... vous ne reconnaissez pas cette voix ? interroge Noémie. Nadine comprend vite et se précipite avec ses copines vers la poule rousse. Les plumes volent de partout ! Tout le monde reste ébahi... — MARINETTE !
