Extrait du livre Azalée - La rencontre
Azalée - La rencontre de Laure Monloubou et Assia Ieradi aux éditions Amaterra
Azalée - La rencontre Azalée est haute comme une pomme de pin. Elle est arrivée bébé chez Grand-Père, et dès qu’elle a su marcher, elle est partie à l’aventure dans la nature. Grand-Père a beau mettre des limites, Azalée les dépasse allègrement : comment résister à l’appel de l’île et de tous ses trésors. Grand-Père est haut comme une pomme de pin et demie. Il connaît les plantes, regarde pousser les fleurs, et parle avec tous les insectes de son île. Il admire les étoiles et sait lire dans les nuages. Avant qu’Azalée n’habite avec lui, il pensait tout connaître de la vie et du calme de la nature… Mais, c’était avant ! Léonard est une araignée cylibella. Alors qu’il n’avait que 2 jours, il a failli être dévoré par un crapaud. Heureusement Azalée passait par là et a fait fuir l’horrible amphibien (c’est Grand-Père qui lui a appris le mot « amphibien »). Elle a soigné la patte cassée de l’araignée, et lui a donné le nom de Léonard, qui lui va particulièrement bien.
– Continuons la leçon ma petite Azalée : si tu mélanges cette fleur d’héliopsis avec ces feuilles de trifolium, qu’obtiens-tu ? interroge Grand-Père. Azalée n’en sait rien du tout. Elle vient juste de voir passer un superbe scarabée devant la fenêtre, et ne pense qu’à une chose : sauter dessus à califourchon et se balader toute la journée dans la forêt !
– Il suffit d’y ajouter un peu du pollen de cette fleur, continue Grand-Père, et fini le nez bouché ! C’est un sacré remède ! Ah, les plantes ! N’est-ce pas merveilleux, Azalée ? Azalée ? Tu m’écoutes ? Non, Azalée n’écoute rien du tout, comme d’habitude. – Eh bien, puisque tu as besoin de te dégourdir les jambes, va me chercher une feuille de salvia officinalis, lui dit-il en désignant la plante dans son livre, il ne m’en reste presque plus. Azalée fait la moue : – Mouii… salada offidélis… – Salvia officinalis, Azalée ! la corrige Grand-Père. – Moui moui…
– Salviata officialisa… pfffff… Azalée sort de la maison en ronchonnant. Cueillir des feuilles n’était pas du tout prévu dans son programme… Mais elle ne boude pas très longtemps : une drôle de bestiole lui saute dessus !
– Hé, te voilà, toi ! Où étais-tu passée ? Léonard est l’araignée d’Azalée ; elle l’a trouvé blessé quand il était bébé, elle s’en est occupée, l’a soigné, et du coup elle l’a gardé. Et même si Grand-Père lui répète que les insectes ne s’apprivoisent pas, force est de constater que ces deux-là s’entendent très bien !
– Alors… de la salviva offifa. Mais l’herbe est si douce ce matin, l’air frais du printemps fait danser ses brins et les fleurs dégagent un merveilleux parfum… Azalée s’accorde une petite pause. Elle rêve qu’elle rapporte un énorme bouquet de feuilles à Grand-Père. Il est aux anges et félicite Azalée. Puis, il se transforme en… scarabée ! Azalée se réveille et n’a qu’une idée en tête : retrouver cette bestiole. Et c’est sûr, si elle lui parle gentiment, il la laissera monter sur son dos. Les scarabées sont souvent d’humeur heureuse (rien à voir avec les fourmis, qui n’ont jamais le temps de rien).