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Des Oranges à la menthe

Des Oranges à la menthe

9-12 ans - 19 pages, 773 mots | 8 minutes de lecture | © Rêves bleus - Éditions d’Orbestier, 2013, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Des Oranges à la menthe

Des Oranges à la menthe

Emilie et son vieux voisin Monsieur Farouk ont peu en commun si ce n'est que les gens murmurent sur leur passage. Emilie est fille de parents séparés et Monsieur Farouk vient de là-bas, de ceux dont on parle à la télé. Après un échange de sourires un jour d'été, Monsieur Farouk invite la petite fille à prendre le thé dans son jardin fleuri. À chaque gorgée, elle découvre de nouvelles sensations, des saveurs et des souvenirs insoupçonnés.

Cet album a reçu le prix "T'as lu, ça t'a plu ?" 2015, décerné par les accueils de loisirs en Poitou-Charentes.

"Des Oranges à la menthe" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Raconté par Mickaëlle

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Extrait du livre Des Oranges à la menthe

Des oranges à la menthe de Mathilde Pascal et Marianne Alexandre aux éditions Rêves Bleus


Émilie pensait avoir trois points communs avec son vieux, très vieux voisin, Monsieur Farouk. Ils aimaient tous les deux la plage, semblaient être tous les deux seuls au monde, et les gens murmuraient sur leur passage. Ils murmuraient parce que la mère d'Émilie était partie, parce que Monsieur Farouk était de là-bas, de ceux qu'on montre à la télévision, les autres.
Pourtant, Émilie était une petite fille à peine plus discrète que les autres. Le vieil homme avait bien arrangé sa maison, les murs toujours blancs, le jardin toujours fleuri, les chats toujours contents.
Émilie et le vieux monsieur se croisaient souvent, loin des murmures, se saluaient, parfois sans sourire, parfois dans un éclat de rire, et passaient leur chemin.
Un matin ce fut l'été, la mer gavée de couleurs vives, la plage étouffée sous les cris et les serviettes. La pire des saisons pour Émilie. Le moment que Monsieur Farouk choisit pour l'inviter à prendre un thé. Une invitation sérieuse, sans prétexte, carton décoré ou intermédiaire. Une invitation qui appelait un oui. Émilie planta son regard dans celui du vieil homme et accepta.
Le thé se prenait dans le jardin, entouré de parfums et de chats. Liquide doré, sucré, brûlant dans lequel flottaient quelques feuilles de menthe. Et le goût, la lumière qui descendait droit au ventre, se répandait dans tout le corps, des accords d'orange, de soleil et de menthe…