Envole-toi !

Envole-toi !

6-8 ans - 20 pages, 910 mots | 9 minutes de lecture | © Utopique, 2015, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Envole-toi !

6-8 ans - 9 minutes

Envole-toi !

Every year, for his birthday, a father paints a picture for his son. But not just any painting! Because on those mornings, he invites his child to enter his painting in order to pass on to him some of the values that he himself has received from his own parents. Thus, over the years, he helps him to climb a step or take up a challenge. Until the child, now grown up, takes flight.

"Envole-toi !" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Raconté par Jade

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Extrait du livre Envole-toi !

Envole-toi ! de Didier Jean et Zad aux éditions Utopique


Envole-toi !
La première fois, j’étais vraiment tout petit. Bien trop petit pour comprendre… C’était un matin, à mon réveil. Papa m’a enveloppé dans la couverture un peu rêche qui couvrait mon lit, et dont les arabesques indigo me fascinaient. Puis il m’a porté dans ses bras jusqu’à son antre de magicien teinté de mystère.
Lorsqu’il a poussé la porte, j’ai dû voir, abandonnés sur le sol, ses pinceaux, ses tubes de peinture et, posée sur un tabouret, sa palette saturée de couleurs. Au milieu de la pièce, une toile semblait nous attendre. Sur cette toile, des montagnes étiraient leurs sommets vers le ciel. Alors, m’emportant avec lui, mon père a fait un pas et en un clin d’œil nous sommes entrés dans le tableau. Aussitôt, les bruits familiers, les contours de l’atelier se sont estompés, en même temps qu’un vent léger nous emportait jusqu’à la cime la plus haute.
Là, Papa m’a assis dans l’herbe, à quelques mètres du manège illuminé. A l’époque, j’étais peu pressé de grandir et malgré mes deux ans, je ne marchais toujours pas. Mais pour ce manège rouge et or d’où s’échappait une musique ensorcelante, je me dressai subitement sur mes jambes, faisant mes premiers pas dans la vie.
L’année suivante, lorsque l’automne est revenu, mon père m’a attiré de nouveau dans son atelier. Cette fois-là, sur son chevalet, des oiseaux migrateurs déployaient leur vol dans un ciel sans nuages. Ils semblaient si réels que leurs ailes ourlées bruissaient doucement dans l’espace restreint de la pièce. - Tu es prêt, on y va ?