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Gudule maîtresse d'école

Gudule maîtresse d'école

3-5 ans - 24 pages, 1071 mots | 10 minutes de lecture | © Fanny Joly Numérik, 2013, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Gudule maîtresse d'école

3-5 ans - 10 minutes

Gudule maîtresse d'école

Je m’appelle Gudule. Depuis que mon petit frère Gaston est né, on dirait que le cerveau de Maman s’est vidé. Toute la journée, elle est collée à lui en faisant : « Agueuh, reuh, gaaaah, geuh. » Alors, pour éviter que mon frère ne devienne idiot… J’ai décidé de prendre les choses en main. « Mon petit vieux, je lui ai dit, ta fantastique grande sœur va t’apprendre les choses importantes de la vie. »

Ce livre est aussi disponible en anglais : Teacher Gudule.

Cet album a été lauréat du Prix des Incorruptibles en 1992.

"Gudule maîtresse d'école" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Extrait du livre Gudule maîtresse d'école

Gudule maîtresse d’école de Fanny Joly et Roser Capdevila aux éditions Fanny Joly Numérik


Gudule maîtresse d'école
Je m’appelle Gudule. J’ai plein de jouets. J’ai un déguisement de vampire, une famille de robots gluants et un monstre intersidéral… Ah oui ! J’ai un petit frère, aussi. Il s’appelle Gaston. J’allais l’oublier, dis donc !
En fait, je ne sais pas comment je pourrais l’oublier, ce bébé : il n’y en a que pour lui dans cette maison ! Dans la cuisine, il faut cinq étagères pour ses biberons, ses laits, ses petits pots, ses cuillères, ses tétines, ses vitamines. Je n’ai même plus un centimètre pour continuer ma collection de petits-suisses vides. J’en étais à deux cent quarante-huit… Merci, Gaston !
Mais le plus embêtant, c’est Maman. Depuis qu’elle a eu ce bébé, on dirait que son cerveau s’est vidé. Toute la journée, elle est collée à côté de lui en train de faire : « Agueuh, reuh reuh, gaaaah, gniou, gniou, chou, gueuh, gah, gah, gouh… » J’arrête là. Sinon, je pourrais continuer jusqu’à demain.
L’autre jour, j’ai dit à Maman : « A force de répéter gniou, chou, gueuh, gah et gouh, tu vas rendre Gaston idiot, ou fou, ou les deux. Et ce sera pire que tout. » Elle m’a regardée avec des yeux… des yeux comme si elle ne comprenait même plus le français.
Ce jour-là, j’ai compris que c’était à moi de prendre les choses en main. J’ai fermé la porte du salon pour parler sérieusement à Gaston : « Mon petit vieux, je lui ai dit, tu crois que c’est en disant gniou, chou, gueuh, gah et gouh que tu vas t’en sortir dans la vie ? Si tu écoutes Maman, tu es cuit. Heureusement pour toi, ta fantastique grande sœur est là. Moi, je vais t’apprendre les choses importantes. »
Gaston regardait le plafond. Je lui ai fait des signes : « Hou hou, Gaston ! Ce n’est pas le plafond qui te parle, c’est moi ! » Il s’est mis à regarder ses doigts de pied. J’ai essayé de lui bloquer la tête. Mais c’est dur : il bouge sans arrêt.