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La télé toquée

La télé toquée

9-12 ans - 22 pages, 2381 mots | 19 minutes de lecture | © Fanny Joly Numérik, 2003, pour la 1ère édition - tous droits réservés


La télé toquée

9-12 ans - 19 minutes

La télé toquée

Léon est un fou de télé. Il la regarde du matin au soir. Il la regarderait même la nuit s'il le pouvait... Mais un beau dimanche, la télé tombe en panne. Horreur : ses parents, soulagés, renoncent à la faire réparer. Léon est désespéré. Pris de pitié, son parrain lui offre un cadeau extraordinaire : une mini-télé, rien qu'à lui, qu'il peut regarder où ça lui plaît, quand ça lui plaît. Commencent alors pour Léon des aventures plus palpitantes que ses feuilletons préférés. Car ce cadeau inattendu n'est vraiment pas ordinaire..

"La télé toquée" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Raconté par Lynda

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Extrait du livre La télé toquée

La télé toquée de Fanny Joly et Maurice Rosy aux éditions Fanny Joly Numérik


La télé toquée
1. Le dévoreur de télé Léon Supiot avait des yeux ronds, une bouche pleine de dents et des bleus aux genoux. Et surtout, Léon adorait, mais alors vraiment a-do-rait regarder la télévision. Dès le petit déjeuner, il avalait une solide ration de dessins animés avec son café au lait.
À midi, il déjeunait chez son copain Bruno. Quel régal : la télé était dans la salle à manger ! Du coup, Léon et Bruno engloutissaient une grosse tranche de jeux télévisés. Et après l'école, à plat ventre sur le canapé, Léon gobait tout ce qui passait : séries, feuilletons, variétés, informations, publicités... Jusqu'à ce qu'il entende les pneus crisser sur les graviers de la cour. Alerte ! Ses parents étaient de retour ! Aussitôt, il éteignait la télé. Il déployait livres et cahiers et il prenait l'air absorbé. Quand les parents de Léon rentraient du bureau, ils déclaraient qu'ils étaient « épuisés « crevés » ou « exténués Et souvent, ils étaient les trois à la fois. Sa mère demandait : — Léon, tu as fait ton travail ? — Tu n'as pas trop regardé la télé ? ajoutait son père en s'effondrant sur le canapé. — Oui, M'man ! Non, P'pa ! répondait Léon.
Pourtant, monsieur Supiot s'apercevait bien que la télé avait chauffé... Mais il était trop « exténué » pour discuter. Il avait juste assez de force pour attraper la télécommande, appuyer sur le bouton et regarder les infos. 2. Ecran noir Un dimanche après-midi, comme tous les dimanches après-midi, Léon et son père étaient installés devant leur télévision. Pendant que monsieur Supiot somnolait gentiment, Léon regardait une présentatrice frisottée annoncer la suite des programmes :
« Eh bien maintenant, chers téléspectateurs, voici le moment que vous attendez tous ! Eh oui, voici "Les amis du rire !" » Mais à ce moment-là, la tête de la présentatrice se mit à s'allonger, à se strier, à se gondoler... Léon pouffa : — Ouaaah ! Qu'est-ce qu'elle est moche, la fille ! C'est super marrant, cette émission ! La présentatrice tressautait comme un poisson pris à l'hameçon. Et soudain, crraaaccc pscchhhttt, il y eut un éclair, une fumée âcre, et puis plus rien. Léon saisit la télécommande. Mais 1, 2, 3, 4, 5, 6 : sur toutes les chaînes, c'était le même écran noir. Il réveilla son père, qui alla chercher sa lampe de poche, son tube de colle, son tournevis... Ils triturèrent tous les boutons sans résultat. Léon était consterné. Il le fut encore plus quand sa mère déclara : — On la regardait trop, cette télé. Laissons-la comme ça ! Jour après jour, la télé refroidit. Elle resta muette, figée dans son coin. Léon tournait en rond comme un lion dans le salon. Il devenait enragé en lisant, dans le journal, le résumé des émissions fantastiques qu'il était en train de rater ! Souvent, il tripotait les boutons de la télévision... Mais rien, c'était le silence absolu.
Pour essayer de le consoler, ses parents lui offrirent tout ce que leur conseilla le marchand de jouets : un harmonica, des habits pour son Big Jack, un robot-fusée... Léon remercia et les rangea : ça ne l'intéressait pas. 3. Un fabuleux cadeau Léon avait un parrain qui s'appelait Alain. Il était électronicien et il habitait la rue d'à côté. À force de voir son filleul errer tristement dans le quartier, Alain finit par s'inquiéter. Il questionna Léon, qui lui raconta sa panne de télé avec des sanglots dans la voix.