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Le spectacle du siècle

Le spectacle du siècle

9-12 ans - 21 pages, 2732 mots | 22 minutes de lecture | © Fanny Joly Numérik, 2000, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Le spectacle du siècle

9-12 ans - 22 minutes

Le spectacle du siècle

Un jour, le directeur de l'école décide d'organiser un grand spectacle et c'est la classe de Caroline qui s'y colle. Les élèves sont fous de joie ! Mais il faut faire vite et trouver une idée originale n'est pas chose facile... Finalement, ils décident de jouer une pièce de théâtre avec des princes, des princesses et... un samouraï !

"Le spectacle du siècle" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Extrait du livre Le spectacle du siècle

Le spectacle du siècle de Victor Berbesson, Fanny Joly et Mérel aux éditions Fanny Joly Numérik


Chapitre 1 Coup de théâtre Je m’appelle Caroline et il m’est arrivé une drôle d’histoire. Tout a commencé un mardi. Ce matin-là, le directeur est entré dans la classe juste au moment où madame Plouche, la maîtresse, allait commencer la dictée. Tout de suite, les copains et moi, on a crié : « Bonjour, monsieur le directeur ! », comme si on l’adorait.
Et tout de suite, madame Plouche nous a fait signe de nous taire, en agitant les mains un peu comme un pingouin. Le directeur a dit : – Du calme ! Du calme ! J’ai quelque chose d’important à vous communiquer. Vous savez évidemment que cette année, nous fêterons les cent ans de notre école. Je suis sûr que vous attendez cet événement avec beaucoup d’impatience ! – On s’est tous regardés, l’air étonné. Il a continué : Le spectacle de fin d'année doit être un succès inoubliable. Il faut des idées originales. Et d’urgence. Vous m’exposerez vos projets cet après-midi. Je compte sur vous. Dès qu’il est parti, la maîtresse a fermé son cahier de dictées en criant : – Chuuuuut ! Alors que personne ne parlait.
Puis elle a annoncé qu’on changeait de programme et qu’au lieu de faire la dictée, on allait lui donner des idées de spectacle. Henri a aussitôt proposé : – On pourrait faire une bataille de bombes à eau ! Tout le monde a rigolé. Sauf la maîtresse. – Et si on construisait un circuit de formule 1 dans la cour ? a lancé Arthur. – Y aura des barbes à papa gratuites ? a demandé Sidonie. La maîtresse a répondu que si on continuait à dire n’importe quoi, on allait surtout avoir une punition générale... Une idée me trottait dans la tête, j’ai levé le doigt. La maîtresse s’est tournée vers moi : – Tu veux dire quelque chose, Caroline ? – Ce serait bien de faire une pièce de théâtre ! C’est alors qu’Albert est entré en scène. Il a fait sa mine de S.P.D.C. (Super-Premier-De-la-Classe) et il a levé le doigt : – Justement ! J’ai une proposition à faire, Madame !
Madame Plouche a retrouvé le sourire : – Oui mon petit Albert, parle ! – Pourquoi ne ferions-nous pas une pièce de théâtre en rapport avec l’histoire de la chevalerie, Madame ? – Excellente idée ! a approuvé la maîtresse qui approuve toujours son petit Albert. Nicolas Cuffe a crié : – Ouais ! On pourrait faire Blanche-Neige et les sept Schtroumpfs ! – Non ! a immédiatement crié Albert. On va faire une pièce historique ! Il a sorti de son cartable un dossier assez épais : – Et cette pièce, je l’ai écrite ! Depuis plusieurs semaines, j’y travaille et je l’ai achevée hier au soir ! Tenez, voilà mon manuscrit ! – C’est quoi un manuscrit ? a murmuré Sidonie. Madame Plouche n’a pas répondu.
La maîtresse a pris le cahier comme si Albert venait de lui offrir le plus précieux des cadeaux. En tournant les pages couvertes d’une écriture serrée, elle a dit : – Peux-tu nous résumer l’histoire, s’il te plaît mon petit Albert...? – Voilà, c’est un chevalier très courageux qui réussit à sauver une princesse qu’un dragon a emprisonné dans un donjon. – Ah bon ? Formidable ! Et comment s’appelle-t-il ce chevalier ? – Il s’appelle... euh... Albert. Ce n’est pas obligé... Mais si on veut changer, ça va être compliqué à cause des rimes, parce que ma pièce est écrite en vers... – En vers ! Comment as-tu pu faire, Albert ? Tu es vraiment un expert ! s’est extasiée la maîtresse. À ce moment-là, j’ai reçu un grand coup de coude de mon voisin, Yves, qui s’est levé : – Moi, M’dame, j’aime pas ça, les vers : c’est gluant et c’est dégoûtant. Et puis son histoire de chevalier, elle ne me plaît pas !
J’ai cru que la maîtresse allait s’étrangler. Ou plutôt qu’elle allait étrangler Yves. Mais avant qu’elle puisse dire un mot, Albert a crié : – Tais-toi, tu ne sais même pas ce que c’est que des vers, Yves... l’endive ! Yves, sous le choc, s’est rassis, en marmonnant : – Ça, tu vas me le payer, Albert... le ver de terre ! Yves, le copain de Caroline, n'aime pas la pièce de théâtre écrite par Albert pour la fête de l'école. Les deux garçons se sont disputés. Chapitre 2 Qui joue quoi ? Je l’aime bien, Yves. Il n’est pas très bon en classe, il est mal coiffé, mais il partage toujours ses chewing-gums et il me fait souvent rigoler. À la récré du soir, après la réunion où Albert a lu sa pièce de théâtre au directeur, Yves est venu vers moi : – Hé Caroline ! La pièce d’Albert, elle est nulle, tu ne trouves pas ?