Extrait du livre Le marron d'Anatole
Le marron d'Anatole de Céline Person et Sophie Bouxom aux éditions Amaterra
Le marron d'Anatole
Dans la poche d’Anatole, il y a un marron. Anatole l’a trouvé dans la cour de son école. Il y en a plein, des marrons qui tombent du marronnier dans la cour de l’école d’Anatole.
Tous les enfants en ramassent, des marrons. Certains en ramassent tellement que ça fait un gros paquet dans la poche de leur manteau. Anatole, lui, aime bien en avoir un, de marron, dans sa poche. Juste un.
Un marron tout rond et pas très gros. Comme ça, Anatole peut refermer son poing dessus et le tenir tout entier. Quand il serre le marron dans sa main, c’est comme s’il tenait toute la terre, tout l’univers.
Avec son marron dans la poche, Anatole récite ses poésies sans bafouiller et sans se tromper. Il peut effectuer des additions compliquées, et aussi gagner plein de fois à la balle au prisonnier.