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Quand j'étais un autobus

Quand j'étais un autobus

3-5 ans - 18 pages, 827 mots | 8 minutes de lecture | © Kilowatt, 2010, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Quand j'étais un autobus

3-5 ans - 8 minutes

Quand j'étais un autobus

De Paris à Cotonou, j'en ai vu des gens et des paysages. On n'y pense pas souvent, mais les autobus aussi, ont parfois une drôle de vie ! Car même un peu usé, il y a toujours quelqu'un qui est content de se servir de moi.

Cet album a été sélectionné pour le Prix Chronos, 2011.

"Quand j'étais un autobus" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Raconté par Sophie

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Extrait du livre Quand j'étais un autobus

Aaah ! Quand j’étais un autobus… un autobus jeune et fringant ! Il y a déjà bien longtemps ! Tout juste sorti de l’usine, mes boulons brillaient de mille feux, mes pneus crissaient sur le bitume ! Quand je suis né, on m’a d’abord fabriqué une belle carcasse, puis des banquettes. Enfin, on m’a mis un grand volant et des pédales. Il fallait d’énormes machines et plusieurs hommes pour faire de moi un autobus parisien digne de ce nom. Je ne suis pas né comme ça, dans un chou.


A cette époque, je vivais à Paris. Chaque jour, je transportais toute sorte de personnes : des petits moustachus, des grandes rousses à plumes, des enfants, des femmes enceintes, des vieux, et même des touristes ! Des grands-mères trainant leurs caddys au marché et des ouvriers en route pour l’usine. Toujours en retard pour l’école, les plus jeunes me couraient après pour me rattraper. Bref, je voyais passer du beau monde.
Je démarrais à la porte de Montmartre pour me diriger tout droit jusqu’à la porte de Vanves. Je parcourais au moins six arrondissements. En chemin, je longeais le vieux cimetière de Montmartre avec ses petites maisons, puis la place de Clichy bordée de restaurants. Plus loin, je passais devant l’Opéra avec ses angelots dorés. C’est là que tous les mardis une vieille dame montait avec sa copine. Qu’elles étaient bavardes ! Ensuite, je prenais l’avenue de l’Opéra et traversais le palais du Louvre pour arriver directement à la Seine. Tôt le matin, l’eau scintillait, c’était magnifique.
Certains finissaient leur travail de nuit, d’autres commençaient leur journée, personne ne se bousculait. Mais quand j’arrivais à la gare Montparnasse, c’était une autre affaire ! Les gens couraient dans tous les sens de peur de rater leur train. Les grosses valises bouchaient le passage, tout le monde s’impatientait… comme si je pouvais y faire quelque chose !