Calamity Jane

Calamity Jane

9-12 ans - 25 pages, 2328 mots | 19 minutes de lecture | © Amaterra, 2017, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Calamity Jane

9-12 ans - 19 minutes

Calamity Jane

« Au sommet d’une colline, dans une petite cabane, brille la lueur d’une bougie. À travers la fenêtre, on distingue une silhouette portant un tablier. Un bandeau maintient en arrière une longue chevelure rousse. Quelques malades sont allongés dans des lits improvisés. Le jeune Charles Robinson, neuf ans, observe d’un œil attentif celle qui prend si bien soin de lui depuis trois longues journées et que l’on surnomme "Calamity Jane" »

"Calamity Jane" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Raconté par Thomas

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Extrait du livre Calamity Jane

Calamity Jane de Gregory Monro et Terkel Risbjerg aux éditions Amaterra


Calamity Aventurière
Au sommet d’une colline, dans une petite cabane, brille la lueur d’une bougie.
Par la fenêtre, on distingue une silhouette portant un tablier. Un bandeau maintient en arrière une longue chevelure rousse. Quelques malades sont allongés dans des lits improvisés. Le jeune Charles Robinson, neuf ans, observe d’un œil attentif celle qui prend si bien soin de lui depuis trois longues journées et que l’on surnomme « Calamity Jane ». — Pourquoi suis-je loin de chez moi ? demande-t-il d’une voix fébrile. — Tu as la variole, une sorte de grosse varicelle avec beaucoup de fièvre, et c’est très contagieux, répond-elle en lui épongeant le front.
Charles semble confus. — Et toi, tu n’as pas peur d’être malade ? — Je n’ai peur de rien, pas même des Indiens, s’exclame Calamity. Les yeux du garçonnet se remplissent d’étoiles. — Tu en as déjà vu ? — Dès ma plus tendre enfance, confie-t-elle. Calamity reste pensive quelques instants. Puis, elle poursuit. — J’avais ton âge lorsque j’ai rencontré pour la première fois des Indiens. Nous voyagions, mon père, ma mère, ma petite sœur et moi, à bord d’un chariot tiré par deux chevaux, sur la piste de l’Oregon. Calamity se remémore son incroyable voyage.
Elle décrit à Charles la piste de l’Oregon, une route désertique qui menait au Far West, le pays des cow-boys. Il régnait une chaleur accablante, il fallait chasser pour se nourrir, il y avait de nombreux serpents et très peu d’eau potable. — Et les Indiens ? s’impatiente Charles. — Ils nous vendaient de la nourriture, de la viande des bisons qu’ils chassaient dans les plaines, ou ils échangeaient simplement des objets. Charles prend un air déçu. — Alors, ils n’attaquaient pas ? — Rarement, assure Calamity. Mais la plupart n’appréciaient pas que nous foulions leur territoire, leur chez eux. Ça te plairait, toi, que des étrangers marchent dans ta maison ?
Charles secoue la tête en fronçant les sourcils. — Eh bien eux, c’était pareil. Il fallait leur parler, les écouter et respecter leurs coutumes. — Et toi, ta maison, c’était ton chariot ? — Fichtre non ! s’écrie Calamity. Nous vivions dans une petite ferme du Missouri, un État à l’est du pays. Mes parents ont dû la vendre car ils n’avaient plus d’argent. Une rumeur courait qu’au Far West, l’or abondait. Un simple paysan pouvait devenir aussi riche que le plus riche des aristocrates. Alors, nous sommes partis à l’aventure. Fasciné par le récit de Calamity, Charles veut en connaître le moindre détail.
Calamity explique qu’après de longues semaines de voyage, sa famille s’est établie pour l’hiver à Virginia City, une petite ville dans l’État du Montana. C’est là, au cœur des montagnes enneigées, que de nombreuses personnes cherchaient de l’or. — As-tu fait fortune ? demande Charles. Le visage de Calamity devient grave. — Ma mère est tombée malade et elle est morte. Puis, un matin, notre père n’était plus là. Nous l’avons cherché pendant des heures dans le froid et la neige. Mais nous ne l’avons jamais retrouvé. — Il s’est fait enlever par les Indiens ! s’exclame Charles.