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Je serai cet humain qui aime et qui navigue

Je serai cet humain qui aime et qui navigue

9-12 ans - 21 pages, 1835 mots | 15 minutes de lecture | © HongFei, 2016, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Je serai cet humain qui aime et qui navigue

9-12 ans - 15 minutes

Je serai cet humain qui aime et qui navigue

Un enfant et son grand-père, marin aguerri, sont en vacances. L’innocence de l’un, l’assurance de l’autre. Quand ils trouvent un coquillage portant l’inscription « Écoute-moi ! », Grand-père n’entend que la mer. L’enfant, lui, entend un poème. C’est une langue étrange qu’il ne connaît pas. Mais petit à petit, le poème est moins impénétrable pour cet enfant qui se laisse toucher et s’amuse à le traduire à son grand-père. Puis, viendra le temps d’écrire son propre poème.

Un album envoûtant pour petits lecteurs et grands rêveurs. Bodoï, le coin des enfants

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Raconté par Mina

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Extrait du livre Je serai cet humain qui aime et qui navigue

Je serai cet humain qui aime et qui navigue de Franck Prévot et Stéphane Girel aux éditions HongFei


Je serai cet humain qui aime et qui navigue
Jamais je n’avais tenu pareil coquillage. Neuf ans de grandes vacances chez Grand-père, marin de la mer et hôte des océans depuis toujours. Pêcheur de morue retraité, portant dès l’aube sa casquette comme une couronne, pour aller au port. Roi de l’azur naguère si beau, n’assistant plus chaque matin qu’au spectacle des autres qui rentrent, les filets remplis ou non. Vieux corsaire désormais bien ancré à terre, malgré lui. Et même si ses rêves étaient encore de houles et d’îles.
Neuf étés de pêche à pied, à fouiller le sable ou sonder les rochers, et jamais je n’avais découvert, même en rêve, semblable merveille. Jamais recueilli pareille bouteille à la mer. Quel naufragé pouvait ainsi m’appeler ? « Écoute-moi ! » pouvais-je lire sur la coquille. L’écriture était étrange, gravée selon la spirale nacrée. Je n’osais plus bouger, médusé par un tel trésor.
« Écoute-moi », implorait-il. Devais-je alors tenter de percevoir le chant fou d’une sirène blonde laissant mourir d’amour tous les hommes à la ronde ? Écouter de tout mon être l’éternel mugissement du ressac ? Ou, comme je le pressentais déjà, approcher l’oreille de la volute déployée pour entendre mille voix que je ne pourrais démêler ?
Grand-père a éclaté de rire : – Tu veux dire que cette bernique te récite des poèmes à l’oreille ?! C’est pas banal ça ! – Pas DES poèmes Grand-père ! UN poème ! Un poème magnifique. C’était vrai : l’oreille lovée dans la coquille, j’avais entendu un poème bien plus beau que tous ceux de mon cahier de poésie réunis. – Et qu’est-ce qu’il raconte ce poème alors ? Grand-père souriait des yeux : j’étais incapable de répondre. Je lui tendis le coquillage, qu’il soupesa longuement, et sans dire un mot, il y déchiffra l’inscription. Puis intrigué, il le porta à son oreille.