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Les Frelons et les Mouches à miel

Les Frelons et les Mouches à miel

9-12 ans - 4 pages, 262 mots | 4 minutes de lecture | © Marie Comont éditions, 2015, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Les Frelons et les Mouches à miel

Les Frelons et les Mouches à miel

Une célèbre fable de Jean de La Fontaine, écrite en 1668. C'est le 31 mars que Jean de La Fontaine fait paraitre son premier ouvrage : « Les Fables Choisies ».

Retrouvez d'autres Fables de La Fontaine sur Storyplay'r parmi lesquels les plus connus : Le Corbeau et le Renard, La Cigale et la Fourmi, Le Loup et l'Agneau, Le Lièvre et la Tortue.

"Les Frelons et les Mouches à miel" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Raconté par Sophie

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Un auteur imaginatif et prolifique !

On connait tous les fables les plus connues de La Fontaine. Chacun de nous pourrait en citer une petite dizaine. Mais il en a écrit d'autres moins connues. Si on vous parle de "Les deux chèvres" ou "L'amour et la folie", vous ne connaissez sans doute pas mais il s'agit bien là de fables écrites par Jean de La Fontaine.

Savez-vous exactement combien de fables a écrit Jean de La Fontaine ?

Texte integral du livre Les Frelons et les Mouches à miel

Les Frelons et les Mouches à miel


Les fables de Jean de La Fontaine Illustré par Marie Comont
Les Frelons et les Mouches à miel À l'œuvre on connaît l'artisan. Quelques rayons de miel sans maître se trouvèrent, des frelons les réclamèrent, des abeilles s'opposant, devant certaine guêpe on traduisit la cause. Il était malaisé de décider la chose : les témoins déposaient qu'autour de ces rayons des animaux ailés, bourdonnants, un peu longs, de couleur fort tannée et tels que les abeilles, avaient longtemps paru. Mais quoi ! Dans les frelons ces enseignes étaient pareilles. La guêpe, ne sachant que dire à ces raisons, fit enquête nouvelle, et pour plus de lumière, entendit une fourmilière. Le point n'en put être éclairci. De grâce, à quoi bon tout ceci ? dit une abeille fort prudente,
depuis tantôt six mois que la cause est pendante, nous voici comme aux premiers jours ; pendant cela le miel se gâte. Il est temps désormais que le juge se hâte : n'a-t-il point assez léché l'ours ? Sans tant de contredits et d'interlocutoires, et de fatras, et de grimoires, travaillons, les frelons et nous : on verra qui sait faire, avec un suc si doux, des cellules si bien bâties. Le refus des frelons fit voir que cet art passait leur savoir ; et la guêpe adjugea le miel à leurs parties. Plût à dieu qu'on réglât ainsi tous les procès ! Que des turcs en cela l'on suivît la méthode ! Le simple sens commun nous tiendrait lieu de code : il ne faudrait point tant de frais ; Au lieu qu'on nous mange, on nous gruge, on nous mine par des longueurs : on fait tant, à la fin, que l'huître est pour le juge, les éles écailles pour les plaideurs.