>   Mes formules magiques
Mes formules magiques

Mes formules magiques

13-15 ans - 71 pages, 27754 mots | 3 heures 20 minutes de lecture | © Éditions du Jasmin, 2018, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Mes formules magiques

13-15 ans - 3 heures 20 minutes

Mes formules magiques

Un roman jeunesse sur les secrets de famille.

Tout le monde l'appelle Pleurnichou. Sa mère, son frère, son maître d'école… Car elle pleure tout le temps, jusqu'à provoquer des inondations. Elle pleure parce que personne ne l'aime, elle pleure parce qu'elle est seule…

Un jour, elle trouve un livre : L'Apprentie Sorcière, qui lui dévoile bien des secrets et lui enseigne plus d'un tour de magie. Petit à petit elle transforme son quotidien, fait disparaître ses peines, apprend à se protéger. Ces formules magiques l'aideront aussi à découvrir pourquoi son père n'est pas là...

"Mes formules magiques" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
Du même éditeur :
Autres livres écrits par Isabelle Minière : Voir plus

Extrait du livre Mes formules magiques

Mes formules magiques d'Isabelle Minière et Léa Djeziri aux éditions du Jasmin


Mes formules magiques
1 La brocante Je pleure, je pleure, je pleure. Je pleure tellement, presque tout le temps. On m’appelle Pleurnichou, maman surtout. Elle dit : « Tout à l’heure, tu vas savoir pourquoi tu pleures… » Je sais déjà pourquoi je pleure. Et qu’elle lève la main n’y change rien. Je pleure parce que personne ne m’aime. Surtout pas maman. Maman aime mon frère. Elle l’appelle le conquérant. Ou Guillaume le Conquérant. Ou Guillaume tout court. Ça dépend. Mais enfin, elle l’aime. Elle ne pouvait peut-être aimer qu’un seul enfant ? Mon frère est né avant… alors c’est lui. Je me demande pourquoi on fait des enfants si on ne peut pas les aimer. Mais elle n’a pas choisi. Des fois,
ça arrive, on ne veut pas d’enfants et on en a pourtant. Par accident. Elle dit : « La petite, c’est un accident. » Accident, ça fait penser à du sang, à une blessure. Ça fait peur. Ça fait mal. Ça fait pleurer. Les enfants qui sont nés par accident, c’est trop dur de les aimer. Dans ma prière, le soir dans mon lit, je rajoute toujours un morceau que j’ai inventé, pour demander à maman de me pardonner d’être née. Elle ne me pardonne pas. Les prières, ça ne sert à rien. J’ai décidé d’arrêter. Il n’y a pas de magie dans les prières, seulement de la récitation. Parfois, à la messe, j’ai l’impression que le curé récite des poésies. À sa place j’en aurais assez, je le plains. Hier soir, j’ai dit adieu à Dieu. Je veux de la magie. Devenir sorcière. Pour que ce que je veux arrive pour de bon. Par exemple que maman m’aime. Dans ma dernière prière, j’ai demandé à Dieu de m’aider à trouver une méthode pour devenir sorcière. Une gentille sorcière, j’ai ajouté, pour le rassurer ; et pour qu’il m’aide. Après j’ai pleuré. Prier, ça me fait pleurer, parce que ça me fait voir la différence entre ce que je voudrais avoir et ce que j’ai. Entre ce que je voudrais être et ce que je suis. Après avoir pleuré, j’ai dormi, comme d’habitude. Sauf que j’ai rêvé de magie : Dieu avait tout compris et se débrouillait pour que je trouve une méthode de magie, au pied de mon lit. Au réveil, il n’y avait rien au pied de mon lit. Dieu m’avait abandonnée, lui aussi. Comme maman. — Pleurnichou ! Maman crie parce que je n’ai pas encore déjeuné. Je suis en retard. Ça prend du temps de pleurnicher. Faut se moucher, essuyer ses yeux. Et recommencer. — Tant pis pour toi ! Tu déjeuneras mieux à midi. Ton frère est prêt depuis une éternité. Forcément, lui, ce n’est pas un accident. — Allez, on y va… Viens ! — On va où ? — À la brocante. Si on arrive trop tard, tout ce qui est intéressant sera parti. Je déteste aller à la brocante. C’est tout plein de vieux machins. La poussière me pique les yeux. Maman nous emmène pour porter. Elle, elle farfouille partout ; nous, on porte. Des fois, quand j’en ai marre de porter, je pose. Elle hurle : « Si tu poses ça, on va se le faire barboter ! Reprends-le ! » Il faut se farcir la brocante deux fois par an, et je n’arrive jamais à être malade le jour de la brocante. Je suis toujours malade le lendemain, comme par un fait exprès. Le lendemain, à tous les coups, je tousse, j’ai les yeux tout brûlants, et des petits boutons sur la peau. Mais le lendemain c’est dimanche, je ne peux mêmepas rater l’école. Avec un peu de chance, j’arrive à rater la messe : « Pleurnichou, je ne veux pas que les gens te voient comme ça. Au lieu
d’aller à la messe, tu passeras l’aspirateur. » J’aime encore mieux l’aspirateur que la messe. C’est moins long. Maman râle quand on arrive : « Déjà tout ce monde ! C’est ta faute, Pleurnichou ! Si tu ne nous avais pas mis en retard… » Ça se passe dans une espèce de hangar. Ça fait comme un grenier qui serait au rez-de-chaussée. Que des vieilles affaires dont plus personne ne se sert. Ma mère va tout de suite du côté de la vaisselle. Elle cherche des vieilles assiettes comme celles qu’avait sa grand-mère quand elle était petite. Moi, je préfère les assiettes neuves qu’on voit dans les magasins. Comme elle est toujours longue à choisir, à comparer, à discuter les prix, on a un peu de répit, rien à porter pour l’instant. — Je vais aux jouets, dit mon frère. Il a toujours droit à un cadeau pour avoir porté. Moi, je refuse. Maman dit que toutes ces choses qui sont à vendre ont appartenu à des gens qui sont morts. Avoir quelque chose qui était à un mort, un mort que je ne connaissais même pas, je ne veux pas. Une fois elle a insisté pour m’acheter une poupée : « C’est donné !À ce prix-là, ça ne se retrouve pas ! » Je n’ai pas voulu. C’était comme voler sa poupée à une petite fille morte. Si je meurs, est-ce que maman vendra mes affaires à la brocante ? Sûrement. J’ai mal au cœur. Je n’aime pas beaucoup vivre, mais penser que je vais mourir, ça me fait toujours souffrir. Penser que maman n’aura pas beaucoup de peine, ça me fait de la peine. C’est quand je pense que je vais mourir que je me rends compte que je m’aime un peu quand même. Que je tiens à moi. En dehors de ça, je ne m’aime presque pas. Si maman m’aimait un peu, je m’aimerais beaucoup. Comme mon frère. Il s’aime. Il est content d’être lui. Moi, je suis contente pour lui, qu’il soit content d’être lui. Je l’envie. Être heureux, je crois que c’est ça : être content d’être soi. Je voudrais bien être heureuse un jour, pour voir comment ça fait. Je suis plantée là, dans ce hangar-grenier. Ma gorge commence à me gratter, mes yeux à me piquer. Une larme coule, sans prévenir. Je l’essuie, et ça me donne envie de pleurer. Mes yeux ont tellement l’habitude de pleurer qu’à la première larme ils prennent cela pour un signal, ils se disent : ça y est, c’est reparti. Mais je ne veux pas pleurer devant les gens. J’aurais trop honte. Ma mère, mon frère aussi, ils auraient honte de moi. — Va voir les livres, petite ! Y en a des chouettes ! Je redresse la tête, je regarde d’où vient la voix qui a dit ça. De nulle part. Personne ne me regarde. Personne ne fait attention à moi. Pourtant… Pourtant, vraiment, j’ai l’impression que cette phrase était pour moi. Je ne sais même pas si c’était la voix d’un homme ou d’une femme.
On aurait dit qu’il y avait du soleil dans cette voix-là. Peut-être que j’ai rêvé ? Quelquefois j’imagine que quelqu’un m’aime, et ça me fait du bien, même si c’est pour de faux. Par exemple mon papa reviendrait de voyage et il m’aimerait tellement qu’il ne repartirait pas. Les livres… je vais voir les livres. Il y a un carton marqué « ENFANTS ». Je regarde dans ce carton. Je soulève un livre, tout vieux, tout poussiéreux : Les Sciences naturelles expliquées à ma fille. Ce n’est pas pour moi. Je plains la fille de cet homme-là, obligée de lire le livre de son père. Un livre qui sent l’école, les leçons, les punitions, l’ennui, et la poussière. Je tousse, je pose le livre, à côté du carton. Et là… Là, je le vois. Qui me tend les bras. Oui, la couverture crie vers moi. C’est mon livre, fait pour moi : L’Apprentie Sorcière. Mon cœur bat très fort. Dieu existe, puisqu’il a écouté ma prière, puisque j’ai trouvé L’Apprentie Sorcière. Je dis merci à Dieu, et j’ouvre le livre. L’Apprentie Sorcière. Leçons de magie pour devenir sorcière. Avertissement : Pour que cette méthode marche, l’apprentie sorcière ne doit en aucun cas aller regarder la dernière page du livre. Heureusement que j’ai lu ça ! J’allais justement regarder la dernière page. Pour un peu… — Pleurnichou ! Malheur. Maman ne supporte pas que je la fasse attendre quand elle m’appelle devant tout le monde. Dans son idée, ça fait mère-pas-respectée. Moi, je ne supporte pas qu’on m’appelle Pleurnichou devant tout le monde. D’habitude ça me donne envie de pleurer. Mais cette fois, c’est différent. Cette fois, je n’ai même pas honte. À cause du livre. Je ne veux pas l’abandonner. Ni demander à maman de me l’acheter. Elle dirait non, que c’est des bêtises. Et puis L’Apprentie Sorcière, je veux le lire en secret. La seule solution, ce serait… — Pleurnichou ! Si tu veux un livre, choisis-en un et viens tout de suite. Bonne idée. Ça va m’aider. Je suis étonnée, maman dit rarement des choses qui m’aident. Je prends le livre juste en dessous de L’Apprentie Sorcière. C’est un livre qui s’appelle L’Enfant. C’est un joli titre, je trouve. — Oui, j’arrive ! Elle ne me regarde plus, elle regarde le tas de vaisselle devant elle. Je la rejoins, et en chemin… je le fais. Je glisse L’Apprentie Sorcière sous mon pull, contre ma peau, je ferme mon manteau, et je serre très fort la ceinture. Je regarde autour de moi ; personne ne m’a vue, je crois. — Tiens, tu surveilles les assiettes qui sont là. Tu ne laisses personne les prendre, compris ? Je dis oui. — Quel livre tu as pris ?
Et elle me jette son œil-fusil-mitrailleur. J’ai peur. Mais elle prend le livre que j’ai dans les mains. L’Enfant. Je n’ai plus peur. — C’est un gros livre. Tu aurais pu en choisir un petit… Elle retourne le livre pour voir le prix. — Deux euros… Bon, ça ira. Reste là. Et elle s’en va regarder les plats cette fois. Elle veut des vieux plats pour aller avec les vieilles assiettes. Je sens le livre contre ma peau… mon pull est étroit, il tiendra. Je vois une main sur les assiettes que je garde. Je dis : « Non, c’est déjà pris. » Je n’aime pas jouer au chien de garde. Je n’aime pas parler comme ça aux gens. Mais aujourd’hui ça ne me fait presque rien, je me sens tout étourdie, je pense à ce que je vais lire, ce soir, dans mon lit. Combien de temps il faut pour devenir sorcière ? Est-ce que c’est compliqué ? Est-ce que c’est bien expliqué ? Je suis tout excitée. Impatiente d’être ce soir. Ça va être long. C’est déjà long. Trop long. Alors j’ouvre L’Enfant, qui coûte deux euros. C’est un certain Jules Vallès qui a écrit ça. Je ne connais pas. Je connais Jacques Prévert, Jean de La Fontaine, et J.K. Rowling. Je ne connais pas d’autre nom d’écrivain. Mais ce n’est pas parce que quelqu’un n’est pas connu qu’il n’écrit pas bien. J’ouvre le livre. À tous ceux qui crevèrent d’ennui au collège ou qu’on fit pleurer dans leur famille, qui pendant leur enfance, furent tyrannisés par leurs maîtres ou rossés par leurs parents je dédie ce livre. J’ai les larmes aux yeux. Il a dû être malheureux, ce Jules, dans sa famille. Il a dû beaucoup pleurer aussi. Je me sens proche de lui. Peut-être qu’on l’appelait Pleurnichou ? Peut-être qu’il voulait devenir sorcier… — Pleurnichou ! Occupe-toi des assiettes, ton frère portera les plats, on y va ! Elle, elle ne prend rien, parce qu’il faut avoir les mains libres pour payer, il paraît. Pourtant les autres gens, ceux qui n’ont pas d’enfants pour porter, ils arrivent quand même à payer. — C’est lourd ! dit mon frère. — Vous êtes des empotés ! dit ma maman. Je vais vous aider… Elle attrape le livre de Jules, et ça me fait bizarre, ce livre-là dans ses mains, à elle. Puis la voiture miniature que mon frère a choisie.
— Posez, les enfants, dit la dame de la caisse. Je vais appeler quelqu’un… Gérard ! Gérard ! viens donner un coup de main… Vous êtes garés loin ? — Non, dit maman, ça ira, merci. Je porterai. J’ai l’habitude. Elle dit ça tellement fièrement, tellement « je ne suis pas du genre à avoir besoin d’aide », que la dame n’ose pas insister. — Pas la peine, Gérard. La dame va se débrouiller… La dame de la caisse, je crois qu’elle aime les enfants parce qu’elle me fait un petit sourire. Alors que je ne suis pas une gamine « avenante ». Maman dit ça souvent, que je ne suis pas une gamine avenante. Jules non plus, il n’était pas avenant, à mon avis. J’espère que cette dame-là, qui sourit aux enfants qui ne sont pas avenants, elle a des enfants à elle. C’est sûrement une gentille maman. La preuve : ses yeux sur moi sont tout doux. Ça me fait chaud à l’intérieur, comme quand je bois un chocolat chaud. — Au revoir, madame. Suivez-moi, les enfants ! Maman prend le carton où la dame a mis la vaisselle. Moi, je porte le livre de Jules et mon frère sa voiture miniature. Elle marche devant, droite, sans se retourner, comme si on n’était pas ses enfants. Une fois dans la voiture, elle se souvient de nous. Se souvient qu’on est des mauvais enfants, surtout. — Vous m’avez ridiculisée ! Je suis bonne pour vous faire des cadeaux, mais pour avoir un coup de main, je peux toujours courir ! — Mais maman, dit mon frère, c’est la dame qui a dit… — Toi, tais-toi ! Si tu avais été un peu courageux, tu aurais dit que tu pouvais porter ! C’est plus fort que moi, quand mon frère se fait rabrouer, ça me réconforte toujours un peu. Sauf que c’est mon tour : — Et puis si ta sœur n’avait pas fait sa mine de martyr ! Je déteste quand elle dit « ta sœur », c’est comme si je n’existais pas. Et ça me fait pleurer, de ne pas exister. J’essaie de pleurer discrètement, mais elle m’entend. — C’est ça, Pleurnichou ! Tu peux brailler ! Tu avais besoin de faire des grâces à cette sale bonne femme ? — J’ai pas fait de grâces. — Et tu oses répondre ! Tu n’as pas fait de grâces ? Et que je te sourie, et que je te minaude ! Si tu savais comme tu as l’air bête quand tu souris comme ça ! Peut-être que j’ai souri à la dame, je ne sais pas. Quand quelqu’un me sourit, je souris aussi, c’est machinal. Maman ne supporte pas que je sourie à quelqu’un d’autre. C’est vrai que je ne lui souris pas beaucoup, à elle. Je n’ai pas souvent l’occasion. Quand je serai une apprentie sorcière, peut-être que je lui sourirai plus facilement. J’ai hâte d’être ce soir, dans mon lit. Tellement hâte. Je sens le livre bien au chaud contre ma peau. Je ne pleure plus.
2 Première leçon L’Apprentie Sorcière est caché sous mes draps. Mais d’abord, je prends L’Enfant, au cas où maman viendrait vérifier que je suis bien couchée. Ma mère Ai-je été nourri par ma mère ? Est-ce une paysanne qui m’a donné son lait ? Je n’en sais rien. Quel que soit le sein que j’ai mordu, je ne me rappelle pas une caresse du temps où j’étais tout petit ; je n’ai pas été dorloté, tapoté, baisotté ; j’ai été beaucoup fouetté. Je l’aime, ce Jules. Si j’avais été sa mère, je l’aurais dorloté, tapoté, baisotté. Mais il est mort, je ne peux même pas le consoler de ne pas avoir été dorloté. Pauvre Jules, je t’aime très fort, même si t’es mort… — Tu pleures encore ?
Je ne m’étais pas aperçu que mes yeux coulaient. D’habitude, je le sens. Mais là, ce n’est pas pareil, c’est Jules, c’est L’Enfant qui m’a fait pleurer. J’essuie mes yeux. — C’est mon livre… c’est le début qui est triste. Regarde… Je veux lui montrer ces lignes, toute la misère d’un enfant qui n’est jamais dorloté, tapoté, baisotté. — Je l’ai lu, déjà. Qu’est-ce que tu crois ? Vallès, c’est un classique. Je l’ai lu au lycée. Tu es bien trop petite pour lire ça. Tu ne comprendras rien. — J’ai compris le début. — Bon… Ne lis pas longtemps. Un quart d’heure maximum. Et elle s’en va. Sans me baisotter. Je relis le début de Jules, parce qu’elle revient souvent pour vérifier si je ne me suis pas relevée. Je relis…et je sens mes yeux tout mouillés. Maman a lu ça et elle n’a jamais pensé que moi aussi, j’aimerais bien être tapotée, dorlotée. À mon avis, c’est elle qui n’a pas compris ce qu’elle lisait. Ou alors elle a oublié. Quand j’aurai des enfants, je garderai toujours L’Enfant auprès de moi, pour ne pas oublier. Quand je suis sûre qu’elle ne reviendra pas, je sors L’Apprentie Sorcière de sous les draps. Mon cœur bat comme un petit animal coincé dans sa cage. J’ouvre le livre. Je relis l’avertissement, l’interdiction d’aller voir la dernière page. Quand c’est interdit, ça fait envie. Je résiste. Je veux devenir sorcière. Et je tourne la page. Bonjour, Bienvenue dans le monde de la magie ! Avant de commencer ta méthode d’apprentie sorcière, tu dois lire attentivement les conseils suivants : • Lire chaque phrase du livre avec attention. Ne pas sauter de passage, ni passer au paragraphe suivant sans avoir compris ce que tu viens de lire. On dirait que le livre me connaît. Je saute souvent des lignes pour aller plus vite, pour connaître la suite. J’espère qu’il n’y aura pas trop de descriptions dans ma méthode, parce que les descriptions, ça m’énerve. • Faire chaque exercice, n’en sauter aucun. Ils sont tous importants pour ton apprentissage de sorcière. Tu ne voudrais pas devenir une demi-sorcière ou une sorcière ratée, n’est-ce pas ? D’accord, je ferai tout bien. • Prendre ton temps pour chaque leçon, chaque exercice. Ne pas bâcler, pour aller plus vite.