Extrait du livre Nico et Oustiti explorent le desert
Nico et Oustiti explorent le desert, écrit par Nadine Brun-Cosme et illustré par Anna Aparicio Catalá, aux éditions ABC Melody
Nico et Oustiti explorent le desert
Ce matin, en entrant dans le Hangar à Machines, Nico est bien surpris : -Waouh, du sable ! Regarde, Ouistiti ! Cette nuit, le vent a apporté du sable jusqu'ici. J'en ai jusqu'aux chevilles ! - On se croirait à la plage ! ajoute Ouistiti en riant. Ça me donne une idée... Suis-moi, Nico ! Nos deux amis se mettent au travail sous la direction du singe savant. - C'est pour quoi faire, tout ça ? demande Nico. - Tu verras. Un peu de patience, murmure Ouistiti.
Bientôt, au milieu du hangar, se dresse... - Un chameau ! s'écrie Nico. On a construit un chameau ! - Tu as vu comme il est beau ? dit Ouistiti, tout fier. - Et un peu haut ! pense Nico. On va monter dessus ? - Évidemment ! répond Ouistiti. Comment veux-tu aller jusqu'au désert ? - Au désert ? On va aller dans le désert ? Mais... il manque... - Les bosses ! Je sais, répond Ouistiti. Le singe disparaît tout au fond du hangar et revient avec deux petits parasols et une grande paille. - Ça, c'est pour le soleil ! Ouistiti grimpe tout en haut du chameau par une petite échelle. Nico le suit en tremblant un peu. - Ne regarde pas en bas ! conseille Ouistiti. - Des bosses transparentes ! s'écrie Nico. Mais ça sert à quoi ? - Tu verras, dit Ouistiti. Le vent, là-bas, ça ne pardonne pas !
Et hop ! Ouistiti saute sur le petit siège aménagé dans la première bosse. - On y va ! lance-t-il, tout joyeux. Le désert n'attend pas ! Nico a à peine le temps de se glisser dans la seconde bosse que la grande porte du hangar s'ouvre pour laisser sortir le grand chameau. Dehors, le vent a laissé un joli chemin de sable. - Il suffit de le suivre, dit Ouistiti, et on va arriver tout droit dans le désert. Sous chaque pas du chameau, le sable crisse doucement. - On dirait qu'on marche sur un chemin d'étoiles, pense Nico.
Après quelques heures de marche... - Regarde Nico, des dunes ! indique Ouistiti, tout excité. - Comme c'est beau ! dit Nico. On croirait des montagnes toutes douces ! Les dunes brillent et moutonnent jusqu'à l'horizon ! Et c'est vrai, elles ont de si belles couleurs : du rose, du beige, de l'orange, du brun, et même du doré ! Nico prend sa paire de jumelles et tend le bras : - Là-bas ! Regarde, Ouistiti... des renards ! En effet, sur les pentes des dunes, cinq petits renards curieux les observent. - Ils ont de drôles d'oreilles ! dit Nico en riant. - Ce sont des fennecs. Leurs grandes oreilles les protègent de la chaleur, dit Ouistiti, tout fier d'apprendre des choses à son ami. - Comme ils sont mignons ! dit Nico. Nico soulève sa bosse pour mieux les voir. Aussitôt, Vlouf ! Le vent qui souffle lui envoie du sable au visage. - Tu sais maintenant à quoi sert ta bosse ! Sais-tu que les chameaux ont de longs cils pour se protéger les yeux lors des tempêtes de sable ?
- J'aimerais tant voir les fennecs de plus près, murmure Nico. À mesure qu'ils avancent, les dunes sont de plus en plus hautes. - Sors ton parasol ! prévient Ouistiti. Il commence à faire drôlement chaud ! Et il attrape la longue paille pour boire un petit coup. Soudain, un joli cliquetis de clochettes résonne au lointain. - Écoute ! dit Nico, on dirait des grelots. - C'est sûrement pour fêter notre arrivée ! répond Ouistiti. La jolie musique se rapproche. Nico baisse les yeux et tremble de tous ses membres : des dizaines de serpents glissent autour d'eux sur le sable, en claquant de la queue. - Aïe, aïe, aïe ! s'écrie Nico. Des serpents à sonnettes ! C'est sûr, ils vont nous piquer ! - On dirait qu'ils se dirigent tous vers cette tente, là-bas, remarque Ouistiti. Nico trempe la longue paille dans son petit seau d'eau pour se donner du courage. - Allons-y ! dit-il.