Extrait du livre Violetta et Rigoletto
– Cinq, dix, vingt, trente, trente-six, quarante-trois, CINQUANTE ! Rigoletto se retourne, c’est à son tour de chercher Violetta, Carmen, Pelléas et les autres…
– Autant chercher une aiguille dans une meule de foin ! À quoi peuvent bien servir toutes ces frusques ? La garde-robe d’un milliardaire, la collection d’un vieux maniaque ? Non, certainement un repère de voleurs… Le souriceau fouille dans toutes les poches, retourne les cols, renifle les doublures… Ah ! Violetta, elle est si jolie ! Peut-être qu’elle l’observe depuis sa cachette, il veut montrer qu’il est malin… – Par mes moustaches ! Je suis sûr que tu es cachée là-haut.
Virtuose de l’escalade, il se hisse en haut d’une malle.
Il cherche entre les tissus et les étranges bibelots contenus dans le coffre. Tout à coup, il entend des pas. Quelqu’un approche. Vite, il disparaît. Une voix tyrannique fait trembler les étagères. – Siegfried ! Je te préviens, pas de souris, pas de pâté ! Rigoletto ricane. – Ouf ! C’est le gardien du grenier. Ce vieux fou n’a toujours pas compris que son chat ne ferait pas de mal à une mouche ! POUM !