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Avant la nuit ou quand le couscous cachait le ciel

Avant la nuit ou quand le couscous cachait le ciel

9-12 ans - 20 pages, 1228 mots | 11 minutes de lecture | © Zoom éditions, 2009, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Avant la nuit ou quand le couscous cachait le ciel

9-12 ans - 11 minutes

Avant la nuit ou quand le couscous cachait le ciel

Il y a de cela très longtemps, la nuit n'existait pas. Le ciel était un immense tableau jaune d'où le jour ne s'effaçait jamais... Il arrivait bien parfois que des nuages, la pluie ou la neige viennent nuancer la lumière, mais cela ne suffisait pas à rendre l'existence moins monotone, lassante... Un jour, Naîm décide de prendre son courage à deux mains ainsi qu'une échelle et ses pinceaux, et de s'attaquer à ce ciel invariablement jaune…

"Avant la nuit ou quand le couscous cachait le ciel" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Raconté par Sophie

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Extrait du livre Avant la nuit ou quand le couscous cachait le ciel

Il y a de cela très longtemps, la nuit n’existait pas. Le ciel était un immense panneau lumineux tout jaune qui ne s’éteignait jamais. Les jours de brume, il prenait une teinte jaune des plus pâles, tandis que les jours de pluie, il tirait vers le gris. Parfois, par temps d’orage, il lui arrivait de devenir carrément anthracite, mais c’était très rare. Et en hiver, la météo neigeuse laissait quelques fois un ciel transi, d’un blanc immaculé. Hormis ces deux exceptions climatiques, la vie se déroulait donc sur un fond jaune !


Dans ce monde de nuances jaunes, tout existait déjà… Cependant, bien des choses se passaient différemment ! Les hiboux portaient d’énormes lunettes rondes qui dissimulaient leurs yeux si sensibles à la lumière et les chauves-souris ne sortaient jamais de leurs grottes. Les lucioles étaient des animaux invisibles et aucun chien ni loup n’hurlait à la lune…
La lumière étant quasiment tout le temps suffisante pour bien voir, pour dormir, chacun avait un masque et pouvait donc s’assoupir quand bon lui semblait… La vie, au bout du compte, était des plus monotones !
Excédé par cette morne existence, Naïm décida un beau jour que ça devait changer, qu’il fallait faire quelque chose, prendre les choses en main, qu’il fallait prendre la gazelle par les cornes… Il partit donc vers le Sahara qui était à cette époque un immense espace vide où se dressait la « Cime-du-monde », une sorte d’immense tronc moche et tout lisse.
Il déploya une interminable échelle au pied de ce mat énorme et moche donc, et entrepris son ascension… Il avait pratiquement atteint le sommet lorsqu’une poussière, tombée d’on ne sait où, vint se loger dans son oeil. Surpris et gêné de cette intrusion, Naïm manqua d’ailleurs de perdre l’équilibre ! D’où pouvait bien provenir ce grain jaune ? Bien que le moment n’était pas vraiment bien choisi pour se poser ce genre de question – il se trouvait maintenant approximativement perché à 356 372 km du sol, dans le vide –, il se la posa quand même. Mais il abandonna bien vite cette réflexion pour reprendre son escalade.