>   Heureux qui comme Ulysse ou le premier voyage
Heureux qui comme Ulysse ou le premier voyage

Heureux qui comme Ulysse ou le premier voyage

9-12 ans - 58 pages, 8970 mots | 1 heure 06 minutes de lecture | © Alzabane, 2010, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Heureux qui comme Ulysse ou le premier voyage

9-12 ans - 1 heure 06 minutes

Heureux qui comme Ulysse ou le premier voyage

Heureux qui comme Ulysse, ou le premier voyage, vous transporte au cœur de la Méditerranée antique, et de ses légendes... Il raconte le long voyage d'un jeune chat d'une île de la Grèce antique, Ulysse, embarqué malgré lui sur un navire de pêcheurs qui se perd en mer après une effroyable tempête. Ulysse et les marins devront chercher le chemin du retour pendant près de 5 ans jalonnés d'épreuves, de découvertes et d'aventures qui les entraîneront jusqu'au légendaire royaume de Sébès.

"Heureux qui comme Ulysse ou le premier voyage" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
Du même éditeur :
Autres livres écrits par Jean-Sébastien Blanck : Voir plus
Autres livres illustrés par Sebastian Giacobino : Voir plus

Quelle est l'histoire d'Ulysse ?

Ulysse est l’un des héros les plus célèbres de la mythologie grecque, et plus précisément de la guerre de Troie. Il est le roi de l’île d’Ithaque, où il règne avec sa femme Pénélope, et leur fils Télémaque. Il est populaire par sa bravoure et sa ruse face aux nombreux obstacles qu’il a rencontré durant son périple de dix longues années. Contrairement à beaucoup de héros de la mythologie grecque, Ulysse connait tout de même une fin heureuse, car il parvient à retourner sur son île et retrouve sa femme et son fils. 

Quels sont les mythes Grecs les plus connus ?

Nous connaissons de nombreux mythes grecs, remplis de signification et appris dans l’enfance. En voici quelques uns des plus célèbres, qui continuent à influencer notre culture, notre littérature et nos arts.  

Le mythe de Sisyphe

Suite à une querelle avec les dieux de l’Olympe, Sisyphe est condamné à pousser un rocher sur une pente de colline, sans fin. Ce mythe est mondialement connu, et fut notamment commenté par Albert Camus, le célèbre écrivain et philosophe.  

Orphée et Eurydice

Orphée était un poète et musicien, généralement représenté avec sa lyre. Son mythe est très connu, Eurydice, épouse du poète mourut tragiquement et fut envoyée au royaume des Enfers, dont Hadès est le dieu. Il y descendit donc afin d’aller la secourir et plaida Hadès de lui rendre sa femme. La seule condition pour son retour sur Terre était qu’Orphée ne se retourne pas pour la regarder ; malheureusement, aux portes de la liberté, il se retourna et la perdit à tout jamais. La popularité de ce mythe est telle qu’il est bien souvent évoqué dans des opéras, œuvres littéraires et artistiques ou films.  

Thésée et le Minotaure

Le minotaure est une créature monstrueuse, à la tête de taureau et au corps d'homme, qui fut enfermée dans un labyrinthe, sur ordre du roi Minos de Crète. Afin d’apaiser la bête, Minos exigeait régulièrement des sacrifices humains provenant d'Athènes ; mais un jour, le héros Thésée se porte volontaire pour tuer le Minotaure. Ariane, la fille de Minos, décide d’aider Thésée et lui donne un fil pour qu’il retrouve son chemin dans le labyrinthe. Le héros parvient à tuer le Minotaure, démontrant l'ingéniosité et le courage humain face aux caprices des dieux et aux horreurs engendrées par leurs punitions. 

Le mythe d’Icare

Icare, fils de Dédale qui fut banni de Crète par le roi Minos après de nombreuses trahisons, fabrique des ailes en cire pour son fils, afin qu’il s’échappe de leur sort. Il lui interdit cependant de voler trop près de la mer et du soleil, qui risqueraient de détruire les ailes. Cependant, le jeune homme oublie cet interdit et souhaite en voir toujours plus, il vole donc trop près du soleil et ses ailes de cire fondent. Le jeune homme tombe et meurt dans la mer, qui porte désormais son nom : la mer Icarienne.  

Œdipe et le fameux syndrome

Le mythe d’Œdipe est l’un des plus populaire de la mythologie grecque, il est présent dans la culture populaire, dans la langue quotidienne ainsi qu’en psychologie. Il raconte la tragédie du garçon Œdipe, qui dès sa naissance reçoit la prédiction qu’il tuera son père et épousera sa mère. L’enfant est donc abandonné à sa naissance par ses parents, mais cela ne changera pas la prédiction. En effet, des années plus tard, le jeune homme tue “un vieil homme”, qu’il ignore être son père après une simple querelle. Il réussit ensuite la fameuse énigme du sphinx et reçoit en récompense la main de la veuve Laïos, qu’il ignore être sa mère. De nombreuses œuvres ont repris ce mythe très connu, notamment Œdipe roi de Sophocle. 

Hercule et ses travaux

Hercule, ou plutôt Héraclès de son vrai nom (Hercule est le nom latin), est l’un des héros les plus connu de Grèce Antique. Il était le fils de Zeus mais Héra le frappa par la folie et il tua ses propres enfants. Suite à cela, il servit le roi de Mycènes qui lui donna douze tâches, qu’il pensait être impossible à réaliser. Héraclès a cependant réussi toutes ces tâches et fut rendu incroyablement célèbre. Sa popularité fut également renforcée lorsque les studios Disney ont réalisé un film d’animation sur le héros en 1997. 

La boîte de Pandore

Pandore ou Pandora, était la première femme humaine, qui fut façonnée dans l’argile par Héphaïstos, dieu de la forge et animée par la déesse Athéna. Ce mythe parle de la curiosité humaine, qui parfois peut tout emmener à sa perte. En effet, Pandore ouvrit une jarre, confiée à son mari, qui contenait tous les maux et malédictions physiques et émotionnels. En l’ouvrant, Pandore les libéra tous dans le monde, mais referma précipitamment la jarre, y laissant “l’espoir” à l’intérieur. De ce mythe est née l’expression “ouvrir la boîte de Pandore” qui signifie faire quelque chose qui peut causer de nombreux malheurs.  

Qui sont les nymphes dans l'Odyssée ?

Dans la mythologie grecque, les nymphes étaient des divinités mineures, très souvent représentées comme de très belles femmes, qui étaient associées à différents aspects de la nature. Ces femmes de la mythologie étaient généralement bienveillantes, mais dans certains cas, elles pouvaient être capricieuses ou même dangereuses. Dans l’Odyssée, les nymphes symbolisent la connexion entre le divin et le monde “réel”, beaucoup sont venus en aide à Ulysse durant son long voyage.  

Comment s'appelait l'Égypte avant ?

L’Egypte antique ne portait pas encore son nom “Egypte” mais s’appelait “Kemet”, ce qui signifie “la terre noire” faisant référence aux terres fertiles du Nil. En effet, à l’époque de l’Egypte antique, les peuples vivaient tout autour du Nil, fleuve sacré et abondant qui permettait de vivre, contrairement aux terres éloignées qui étaient arides et peu vivables, nommées “Desheret” ce qui se traduit en “terre rouge”. Pour les grecs, l’Egypte était connu sous le nom “Aigyptos”, dont l’étymologie reste inconnue, mais qui a pourtant donné son nom actuel.  

Quels sont les monstres de la mythologie grecque ?

Les mythe grecs comportent beaucoup de monstres en tout genre, certains mi-humain mi-animaux, certains avec des traits animaux, d’autres complètements inventés. Leurs attributs et histoire sont très souvent porteur d’une haute symbolique et morale. Parmi ces monstres, nous retrouvons le célèbre Minotaure, créature mi-homme et mi-taureau, Méduse la Gorgone à tête de serpents. Également, il y a Hydre le Lerne, Scylla ou encore Charybde qui sont des monstres aquatiques. Les sirènes jouaient aussi un rôle important dans la mythologie grecque, mais elles étaient mi-femme et mi-oiseau et non poisson comme on le pense aujourd’hui. N’oublions pas également Cerbère, chien à trois tête, gardien des Enfers. Tous ces monstres servaient d’épreuves aux héros de la mythologie, montrant leur force et bravoure.  

Quel est le poème le plus connu de Joachim du Bellay ?

Joachim du Bellay était un poète français du XVIe siècle, passionné des classiques grecs et latins. Son œuvre la plus connue est “Les Regrets”, un recueil de poèmes, et plus précisément le sonnet “Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage”, qui s’inspire bien évidemment du héros de la mythologie grecque, évoquant la mélancolie et le mal du pays.  

Qui a écrit L’Odyssée ?

L’Odyssée a été écrite par le poète grec Homère, qui a également écrit L’Iliade, qui sont considérées comme les deux premières œuvres de la littérature occidentale. Homère, est un homme très mystérieux, ayant vécu durant la Grèce antique, très peu d’informations sont disponibles à son sujet, et certains questionnent même son existence. Il aurait ainsi vécu au VIIIe siècle avant JC, et écrit de nombreux mythes grecs, ainsi que de nombreux autres poèmes. L’Odyssée raconte l’aventure d’Ulysse (portant son nom en grec ancien), son voyage et ses péripétie durant une dizaine d’année ainsi que sa vengeance à son retour. Homère y décrit ainsi ses nombreuses rencontres au fil des années et relate des évènements majeurs, tels que la construction du cheval de Troie, qui fit triompher les Achéens. L’Iliade relate la guerre de Troie, notamment les dix derniers jours de celle-ci en narrant les aventures du meilleur guerrier de cette guerre : Achille.  

Où et quand a eu lieu la guerre de Troie ?

La guerre de Troie est un conflit légendaire de la mythologie grecque, notamment relaté par Homère dans L’Iliade. Cette guerre a opposé les Achéens (Grecs) aux Troyens (actuels Turcs) et prend donc place durant la Grèce Antique, entre le XIIe ou XIIIe siècle av. JC. Cette guerre a donc pris place au pied de la ville de Troie, ce qui lui a donné son nom ; aujourd’hui cela correspondrait à la ville d’Hissarlik. La véracité de la guerre reste toujours débattu entre les historiens et archéologues, mais elle reste majoritairement considérée comme un mythe Grec.

Quels sont les personnages importants de la guerre de Troie ?

La guerre de Troie a réuni de nombreux héros grecs afin de vaincre les Troyens ; les plus connus de ces héros et personnages mythiques sont les suivants :  

Le grand guerrier Achille 

Achille était le guerrier Grec le plus redoutable pendant la guerre. Il était pratiquement invincible puisque sa mère, la nymphe Thétis, le baptisa dans un fleuve sacré, mais le tenant par le talon, il restait ainsi mortel. Il est célèbre pour ses colères et son retrait de la guerre, mais il finit tout de même par tuer Hector, le redoutable guerrier Troyen, suite à la mort de son ami, et certainement amant, Patrocle. Il fut finalement tué par une flèche de Pâris au talon. 

Ulysse et le cheval de Troie

Roi d’Ithaque, Ulysse est rendu célèbre par son inventivité, qui fit basculer la victoire côté Grec. En effet, Ulysse serait à l’origine de la stratégie du cheval de Troie, qui était un immense cheval de bois où les Achéens étaient cachés afin d’embusquer les Troyens.  

Ajax le Grand

Ajax était également un héros et grand guerrier de la guerre de Troie, notamment connu pour la grande taille, lui donnant son surnom, et aussi sa force. Il est le deuxième grand guerrier Grec de la guerre de Troie, après Achille. 

Extrait du livre Heureux qui comme Ulysse ou le premier voyage

«Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme celui-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d’usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge! Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Reverrai-je le clos de ma pauvre maison, Qui m’est une province, et beaucoup davantage ? Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux, Que des palais romains le front audacieux, Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine, Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin, Plus mon petit Liré, que le mont Palatin, Et plus que l’air marin la douceur angevine.» Joachim du Bellay (1522-1560) Les Regrets


Avant-propos Toi, cher lecteur, toi à qui je dédie ce livre, prépare-toi à partir dans un voyage fantastique... Il commence il y a plus de trois mille ans, sur les bords de la Méditerranée... Dans la Grèce continentale et dans les îles Cyclades, s’achèvent les « siècles obscurs ». C’est une sorte de Moyen-Âge antique, une époque très lointaine dont nous ne savons que peu de chose. À force de guerres mais aussi de catastrophes, les brillantes civilisations de Crète et de Mycène se sont effondrées. Depuis, les îles paraissent s’isoler les unes des autres. Les communautés se replient sur elles-mêmes et la population décro1t. L’écriture sombre dans l’oubli. On ne construit plus de grands palais. C’est pourtant de ces cendres que naîtront, plus tard, Athènes et les cités états. En ces temps précurseurs pour la Grèce, d’autres peuples brillent déjà de tous leurs feux, tout autour de la mer Méditerranée: les Égyptiens bâtissent les pyramides, les Hébreux élèvent un temple légendaire et les Phéniciens naviguent et commercent dans l’ensemble du monde connu. Car, déjà, la Méditerranée est ce carrefour reliant l’Europe, l’Afrique et l’Orient. Grâce à elle, on échange, on se découvre.... Mais la Méditerranée reste aussi cette barrière, cet horizon fait d’inconnu au-delà duquel naissent toutes les légendes, toutes les croyances et toutes les peurs. Elle reste cette immensité peuplée de dieux enfantant d’incroyables créatures. Elle demeure un infini où se confondent si merveilleusement l’imaginaire et le réel. C’est ce monde que racontaient déjà Homère, Jason et les Argonautes et, plus tard, Sindbad le marin. La Méditerranée le restera tout au long des trois mille ans qui suivirent, et c’est vers ce monde que nous partons maintenant...
Amis et compagnons, moi, le vieil Ulysse de l'île de Célinthe, je vais maintenant vous faire le récit de l’aventure que je vécus il y a fort longtemps, car ainsi que vous me voyez, sachez que j’ai voyagé plus loin qu’aucun autre ne l’a jamais fait. Entendez-moi et ainsi je vous apprendrai qu’il existe au loin, par-delà la mer et l’horizon, d’autres mondes et d’autres peuples. Je vous conterai ces royaumes que j’ai découverts, assurément bien plus grands et bien plus puissants que notre cité. Je vous dirai ces maints pays que j’ai explorés, ceux qui les habitent, et aussi, quels rois et quels dieux les gouvernent. Sachez qu’au retour de mon voyage, bien peu parmi vos pères et vos mères m’ont écouté. Ceux qui le firent m'ont traité de fou et aucun ne m'a cru. Écoutez-moi, cependant, car assurément, je suis digne d’être entendu. Vous comprendrez que seul est fou celui pour qui notre île serait la seule terre habitée en ce monde...
Cette aventure commença aux premiers temps de ma jeunesse. Je n’avais pas deux ans, et nous autres, chats de l’île de Célinthe, nous vivions déjà en harmonie avec les hommes. Nous peuplions cette colline boisée, en hauteur de notre port, et je passais mes journées à observer ces marins qui allaient et venaient au bord de cet espace infini qu’ils appellent la mer. Je les voyais naviguer près du rivage et rapporter tant de poissons que je m'en étonnais chaque jour. Sous l’ombre des oliviers, je contemplais cette multitude de bateaux. Certains semblaient de minuscules pailles flottant sur l’eau. D’autres, plus grands, emportaient des marchandises vers des cités voisines. D’autres encore embarquaient des légions de soldats, vers je ne sais quelles guerres. Jusqu’où allaient tous ces marins? Que découvraient-ils? Telles étaient les questions qui hantaient mon esprit. Je dois vous dire que mes frères s’étonnaient de ma curiosité. Pour eux, la seule chose qui importait était cette prodigieuse quantité de poissons que les pêcheurs ramenaient.
Grâce à eux, nous n’avions qu’à nous servir. Les pêcheurs et les marchands s’amusaient de notre petit ballet où chacun de nous trouvait vite son déjeuner. C’était une nourriture providentielle! Et après tant de festins, nous nous prélassions le restant de la journée, à l’ombre de quelques pins, sur une pierre bien fraîche. Nous ne pouvions être plus heureux ! C’est ainsi que, dès le début de mon existence, je sus ce qu’était le bonheur... Pourtant, mille questions me taraudaient encore et toujours: jusqu’où voguaient ces marins ? Qui étaient leurs dieux de la mer et du vent? Les légendes qu’ils se racontaient étaient-elles vraies? Seul visiter l’un de leurs navires pouvait me le révéler...