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Le dernier des géants

Le dernier des géants

6-8 ans - 23 pages, 1317 mots | 11 minutes de lecture | © Le Regard Sonore, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Le dernier des géants

6-8 ans - 11 minutes

Le dernier des géants

Bien des créatures enchantées ont peuplé notre monde avant nous… Il y a longtemps et encore plus longtemps que cela, le dernier des géants de pierre de la planète avait élu domicile au bout du bout du monde, en Patagonie. Il était si grand qu’il se servait du volcan voisin comme d’une marmite pour préparer sa soupe aux cailloux… A chaque ébullition le volcan rentrait en éruption détruisant tout sur le passage de la lave, réchauffant l’atmosphère…

"Le dernier des géants" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Extrait du livre Le dernier des géants

Le dernier des géants Pascale Vignali Illustrations Justine Cunha dans la collection "L'heure du conte" aux Editions Le Regard Sonore


Il était une fois, tout au bout du monde, la Patagonie, montagnes et volcans y côtoient de gigantesques glaciers qui grondent et craquent comme s’ils cachaient un monde inconnu. C’est un pays étrange, où tout semble possible, comme de partir sur les traces des géants qui l’habitaient autrefois. Après tout, des explorateurs l’ont baptisé Patagonie, ce qui veut dire pays des grands pieds…
Autrefois donc, des géants vivaient sur terre. Petit à petit, ils disparurent… Santiago resta le dernier, en Patagonie justement. Il se sentait bien dans ces paysages immenses et déserts. Personne en vue, toute la place du monde pour courir, sauter, jouer…Et cuisiner tranquillement sans effrayer personne.
Car évidement, en bon géant gourmand qu’il était, Santiago avait besoin d’ustensiles à sa mesure… Et les volcans faisaient de parfaites marmites, à la taille de son colossal appétit ! Il s’en servait donc comme de vastes chaudrons pour préparer sa soupe de cailloux mijotés.
Mais les volcans ne sont pas de simples casseroles que l’on peut laisser glouglouter à feu doux le temps d’aller prendre un bain… Ils n’en font souvent qu’à leur tête. Il suffisait que Santiago tourne le dos pour qu’ils explosent en pétaradant comme des feux d’artifice ! La lave débordait, les cailloux fusaient et Santiago se retrouvait les fesses par terre, riant aux éclats…
Tout ce tintamarre n’était pas du tout du goût de l’enchanteur Magellan, venu chercher le calme au bout du monde. Le grand magicien s’était installé dans un glacier creusé en quelques coups de baguette magique, se construisant un douillet palais de glace aux murs bleutés. Huapi, le petit manchot qui lui tenait compagnie, adorait prendre son élan et faire de longues glissades sur le ventre d’un mur à l’autre pendant que l’enchanteur dictait ses mémoires à sa plume d’écriture :
MAGELLAN : Mmm.... Alors, nous disions… Ah oui ! Lors de ce voyage, virgule, je fis la connaissance de la tribu des Maputche. Point à la ligne. (BOUM !) Les Maputche, virgule, malgré le froid intense qui régnait chez eux, virgule, n’étaient vêtus que d’un petit pagne. Point. Ils sentaient par ailleurs extraordinairement mauvais. Point. Lorsque le chef m’expliqua (BOUM !) que l’odeur venait de la graisse de phoque qu’ils se mettaient sur tout le corps pour se protéger du froid, (BOUM !) virgule, j’admirai leur ingéniosité et fus tenté d’essayer moi même cette technique (BOUM ! BOUM !)… Mais enfin qu’est ce que c’est que tout ce raffut ????
Magellan remonta à la surface sur le glacier, Huapi se dandinant derrière lui. Au loin, des gerbes de roches énormes retombaient sur terre, dans l’eau, sur la banquise… HUAPI : C’est encore Santiago Maestro ! Je crois qu’il a mis trop de cailloux dans un volcan qui n’a pas du tout apprécié. Du coup il tousse des pierres partout … Atchou ! Huapi éternuait souvent pour chasser le sel de mer de ses narines…