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Le cèdre et la colombe

Le cèdre et la colombe

6-8 ans - 22 pages, 1393 mots | 12 minutes de lecture | © Le Regard Sonore, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Le cèdre et la colombe

6-8 ans - 12 minutes

Le cèdre et la colombe

Un cèdre immense, vieux de 3000 ans, à la frontière de deux royaumes… Les sultans ont l’habitude de se retrouver sous son ombre apaisante pour parler tranquillement. Pourtant, un jour, ils se fâchent pour une broutille. La méfiance s’installe et le vieux cèdre, qui connaît bien le cœur des hommes, craint pour la paix. Un arbre peut il éviter une guerre ? Oui, s’il est aidé d’une colombe, il peut faire entendre la voix de la raison et ramener les deux sultans à la sagesse en leur enseignant que la différence est source de richesse partagée…

"Le cèdre et la colombe" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Extrait du livre Le cèdre et la colombe

Le cèdre et la colombe Écrit par Pascale Vignali Illustrations par Justine Cunha dans la collection "L'heure du conte" aux Editions Le Regard Sonore


Il était une fois, un petit pays à la croisée de deux mondes : le Liban. Là-bas, mille et une histoires chevauchent le vent et se faufilent entre les branches des cèdres centenaires pour faire battre le cœur de celui qui sait écouter…
Le Liban était gouverné par un émir sage et doux. Son épouse l’avait déjà quitté depuis longtemps hélas, mais voir grandir ses deux fils était pour lui une joie de chaque instant. Nés le même jour, ils ne se ressemblaient pourtant pas du tout : Wael était blond comme les blés avec des yeux bleu azur tandis qu’Issam avait des cheveux bruns et des grands yeux noir profond. Le vieil émir disait avec fierté que le ciel lui avait donné deux merveilles : un prince du soleil et un prince de la lune, deux trésors qu’il chérissait tendrement…
Lorsqu’il devait prendre une décision importante, l’émir quittait son palais pour aller retrouver son vieux complice. Un très très vieux complice… puisqu’il s’agissait d’un cèdre âgé de trois mille ans. C’est ainsi qu’un jour il se retrouva pensif, dans l’ombre bienveillante de son confident : L’EMIR : Je suis fatigué de gouverner, mon ami. Selon la tradition, mon fils ainé doit me succéder. Mais Wael et Issam sont nés le même jour ! Et ils sont aussi dignes de ma confiance l’un que l’autre, alors comment choisir ?
Les branches du cèdre bruissèrent doucement : LE CEDRE : Pourquoi choisir ? Deux têtes bien faites ne valent-elles pas mieux qu’une seule ? Le mont Liban a deux versants, ne se rejoignent-ils pas au sommet ? L’EMIR : Tu as raison ! Ils gouverneront tous les deux ! Ils pourront ainsi s’appuyer l’un sur l’autre ce qui est une bonne chose car on se sent parfois bien seul au pouvoir…
L’émir fit venir ses deux fils auprès de lui : L’EMIR : Mes enfants, ma jeunesse est loin et je me languis à présent de retrouver mon épouse bien aimée dans les jardins du ciel… Je vous laisse ma place. Issam, je te confie le Nord de notre beau pays. Wael, à toi le Sud. Soyez bons et justes. Et surtout n’oubliez jamais que vous êtes frères, comme les deux versants de notre cher mont Liban… Le vieil émir leur fit promettre de se retrouver une fois par an à l’ombre du grand cèdre pour se souvenir de ses sages paroles et se sentit enfin prêt pour son dernier long voyage…
Les premières années, Issam et Wael respectèrent fidèlement les paroles de leur père. Puis, petit à petit, étant très occupés chacun de leur côté, ils s’éloignèrent l’un de l’autre. Certes, ils se retrouvaient encore une fois par an sous le grand cèdre, mais la méfiance remplaça la confiance, chacun redoutant que l’autre ne veuille s’emparer de sa moitié du pays pour gouverner seul… Jusqu’au jour où ...