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Oliver d'après Oliver Twist

Oliver d'après Oliver Twist

9-12 ans - 25 pages, 2354 mots | 19 minutes de lecture | © Amaterra, 2014, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Oliver d'après Oliver Twist

Oliver d'après Oliver Twist

Oliver comprit vite où il avait atterri. Avec l’aide de ses deux acolytes Sikes et Monks, Fagin recueillait les enfants abandonnés. Il les obligeait à voler et, en échange de leur butin, les hébergeait dans son taudis.

"Oliver d'après Oliver Twist" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Raconté par Sophie

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Extrait du livre Oliver d'après Oliver Twist

Oliver d'après Oliver Twist de Charles Dickens d'Alain Paraillous aux éditions Amaterra


1 Voilà très longtemps, dans une petite ville d'Angleterre, vivait un jeune orphelin appelé Oliver Twist.
Le règlement de la pension où il vivait était très sévère. La moindre faute était punie de coups de fouet. Nourris uniquement d'un bol de bouillie par jour, les enfants étaient d'une maigreur pitoyable. Dans les grands yeux bleus d'Oliver, on lisait une immense tristesse, et aussi une gentillesse qui faisait défaut à ses camarades aigris par le malheur. Un jour d'hiver, ces pauvres affamés poussèrent Oliver à réclamer un second bol de bouillie ; furieux de cette audace, le surveillant le frappa avec sa canne. - Graine de bandit ! Tu finiras au bout d'une corde ! L'enfant fut jeté dans la cave à charbon. Pendant plusieurs jours, il dut se contenter d'eau et de pain sec.
Un soupirail, fermé par des planches mal ajustées, apportait un peu d'air à ce cachot. Un matin, avant le lever du jour, Oliver fit céder ce volet d'un coup de pied. La voie était libre. Le garçon se faufila par l'ouverture et sauta dans la rue. La cité dormait encore. Il courut, courut à perdre haleine. Arrivé dans la campagne, il s'assit sur une borne. Elle indiquait la direction de Londres. - Parfait ! se dit-il. Dans cette grande ville, personne ne me retrouvera.
Oliver marcha des jours et des jours. Il souffrit du froid et de la faim. C'est à peine si les gens lui donnaient un peu d'eau : - Va-t'en, misérable ! On ne veut pas de mendiants ici ! Certains lançaient même des chiens à ses trousses. 2 A bout de fatigue, grelottant, Oliver finit par atteindre les faubourgs sales et mal famés de Londres.
Le ventre creux, les chaussures et les vêtements en lambeaux, il s'affala contre un mur. Peut-être aurait-il succombé à l'épuisement si un gamin ne l'avait abordé. - Eh bien, tu parais en mauvais état ! M'est avis que tu aurais besoin de te mettre un croûton sous la dent. On m'appelle le Renard, viens avec moi ! Oliver suivit ce nouveau camarade. A sa stupéfaction, il le vit chaparder un pain, le fourrer dans sa poche, et le lui tendre un peu plus loin. - Tiens, mange ! Avec ça, tu te sentiras mieux. Quoique vivement choqué par ce procédé malhonnête, l'enfant était si affamé qu'il mordit dans la croûte à belles dents. - Et maintenant, dit le Renard, je t'emmène à mon gîte ! Au fond d'une ruelle sombre, ils empruntèrent un escalier crasseux au bout duquel le gamin poussa une porte qui s'ouvrit en grinçant. - Voilà, mon pote ! Si ça te plaît, tu es ici chez toi !
Tout était tellement sombre qu'Oliver dut écarquiller les yeux pour découvrir une pièce sordide, enfumée par un mauvais poêle. Des enfants en guenilles jouaient aux cartes avec un vieillard à la tignasse grise, vêtu d'une redingote rapiécée. Son visage était osseux, sa barbe sale et sa bouche à demi-édentée. - Je m'appelle Fagin, dit-il à Oliver avec un horrible sourire. Je suis ravi de te voir. 3 Oliver comprit vite où il avait atterri. Avec l'aide de ses deux acolytes Sikes et Monks, Fagin recueillait les enfants abandonnés.