Extrait du livre Le Chevalier Tartiflette et le dragon de la tarte aux pommes
Le Chevalier Tartiflette et le dragon de la tarte aux pommes Véronique Cauchy Marie-Pierre Olivier La Pimpante Editions
En passant devant le vieux moulin, le boulanger trouva un oeuf. Intrigué, il le rapporta chez lui et le posa près du fournil. Les mouches volaient, le feu ronflait, le pain dorait, quand l'oeuf éclata. Un drôle de loustic pointa le bout de son nez, à moins que ce ne fût le bout d'autre chose... Intrigué, le boulanger avança le sien, de nez, et fut à deux doigts de le perdre à jamais ! Bon sang de bonne galette ! Qu'est-ce que ça pouvait bien être ?
Dans la coquille brisée, voilà ce qui se cachait... griffu, cornu, violet, c'était un bébé ! Superlipopo de saperlopopette, jamais vu pareille vedette ! Quand soudain... Fuiiiiit ! Une seconde flamme fit monter la température de quelques degrés. Attendri par ces flamboyants rototos, le boulanger décida de le garder aussitôt. Le dragon grandit, et ses flammes avec lui. Quant au boulanger, il était ravi de son apprenti. Une nuit, l'artisan se réveilla en retard. Il arriva à la boulangerie en pyjama, pétrit vite fait la pâte à pain, confectionna à la hâte trois tartes aux pommes, et enfourna le tout illico presto. Rattraper son retard était tout ce qui comptait. Tic, tac. Tic, tac. Tic, tac. Tic, tac.
À force de s'affairer, on ne sait plus ce qu'on fait. Voici ce qui lui échappa cette nuit-là... -- Pfuiiii, fit soudain le dragon, quelle chaleur ! On se croirait dans un four ! Ce qui était précisément le cas. Quand il comprit dans quel fâcheux pétrin il se trouvait, il tambourina, sans résultat. Alors que la chaleur grimpait, le dragon se sentit tout bizarre. Plus ça allait, plus il trouvait le four immense. - Quelle chaleur terrible ! geignait-il. Le dragon avait déjà fondu de moitié, quand il eut une idée.