Extrait du livre La Grande et la Petite
Depuis longtemps, La Grande attendait sa petite.
Puis un jour, comme cela vient parfois, la Petite arriva. Elle était ronde, rieuse, espiègle, elle pétillait. La Grande l’adorait.
Chaque matin, quand elles descendaient au jardin, la Petite tendait le bras vers les grands arbres. Et elle disait : — Grande, ma Grande, emmène-moi jusqu’aux arbres là–bas. Je suis sûre que c’est si doux d’y grimper ! La Grande riait. Et elle disait : — C’est vrai, c’est très doux d’y grimper. Mais quand j’y suis allée, tu sais, j’étais beaucoup plus grande. Et elle ajoutait en riant : — Plus tard, tu iras bien plus tard. Quand tu seras plus grande. Nous avons bien le temps. Et la Petite riait aussi.