Extrait du livre Les nouveaux dinosaures
Les nouveaux dinosaures d'Eric Mathivet et Capucine Mazille aux éditions du Ricochet
Les premiers dinosaures sont apparus il y a plus de 240 millions d’années. Dix ans, c’est déjà long… Alors imagine une telle durée ! Nous, les humains, n’existions pas… Les éléphants non plus, ni les chevaux… ni les oiseaux. Et pourtant, nous savons bel et bien que les dinosaures ont existé. Nous le savons grâce aux fossiles.
Un fossile est le reste durci ou le simple moulage d’un animal ou d’une plante conservé dans une roche. On retrouve surtout des os et des dents de dinosaures fossilisés, mais aussi des griffes, des carapaces, des œufs, et même des empreintes de pas et des crottes ! Plus rarement, la forme d’un corps entier quand il s’agit d’un petit animal. Certains fossiles découverts récemment ont créé la surprise.
Eh oui ! On a longtemps cru que les dinosaures étaient des monstres lourdauds et malhabiles. On pensait que leur queue traînait par terre et qu’ils étaient couverts d’écailles. Or nous savons maintenant qu’ils étaient très éveillés et actifs, que leur queue se dressait quand ils couraient et qu’elle servait de balancier pour qu’ils ne perdent pas l’équilibre. Et surtout, nous savons maintenant que les dinosaures n’étaient pas entièrement couverts d’écailles. Ils avaient aussi des plumes !
Or, quelle est la première fonction des plumes ? Tenir chaud, pardi ! Et si les dinosaures pouvaient ainsi conserver leur chaleur, c’est qu’ils n’étaient plus vraiment des animaux à sang froid, comme les crocodiles, mais qu’ils devenaient des animaux à sang chaud, comme les oiseaux.
Les dinosaures couverts de plumes étaient surtout de petits carnivores, mais même les gros en portaient durant leur jeunesse. C’est le cas de l’emblématique tyrannosaure. Comme celui de l’autruche, son petit sort de l’œuf couvert de duvet et le perd en grandissant pour n’en garder que sur la tête, les flancs et le dos. Trop lourd pour couver ses œufs, notre féroce Godzilla doit quand même s’occuper de ses petits. C’est son côté « papa poule » ! D’ailleurs, quelques analyses un peu pointues montrent que l’animal moderne dont il est le plus proche parent est justement le poulet !