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Quel cirque ces vacances !

Quel cirque ces vacances !

9-12 ans - 22 pages, 2926 mots | 23 minutes de lecture | © Kilowatt, 2016, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Quel cirque ces vacances !

9-12 ans - 23 minutes

Quel cirque ces vacances !

Pour Basile, les vacances c'est pas la joie ! Ses parents ne partent pas avec lui et ils ont toujours des idées redoutables. Cette année, c'est un stage de cirque au milieu de Nulle-Part recommandé par tante Anna. Basile n'a aucune envie de faire le clown, ni du trapèze et encore moins du cheval. En plus, le seul autre enfant est une fille ! Pourtant, il faut préparer le spectacle et chacun va devoir trouver sa place dans la troupe du cirque Ravioli.

Cet album a fait partie de la sélection Lire et Faire lire 2016, de la sélection Livrentête 2017, catégorie première lecture, de la sélection Bataille des livres 2017-2018 et a été sélectionné dans les bonnes lectures du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil 2016.

"Quel cirque ces vacances !" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Raconté par Sophie

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Extrait du livre Quel cirque ces vacances !

Quel cirque ces vacances ! d'Anne Loyer & Aude Brisson aux éditions Kilowatt


Quel cirque ces vacances !
Chapitre 1 Les vacances, c’est pas la joie C’est le matin, j’ouvre un œil et puis l’autre sans conviction. Je suis réveillé, il faut m’y faire, et ça ne passe pas. Je voudrais encore caracoler entre deux rêves. Je me souviens vaguement d’un tapis volant et d’un duel à l’épée sur un navire ailé. Mes rêves ont
cela de formidable qu’ils me font oublier la réalité. Or, ce matin justement, la réalité a pour nom : vacances. Et, contrairement aux idées reçues, les vacances, chez moi, c’est pas la joie. Tout ça parce que mes parents, eux, des vacances ils n’en ont pas. Plus exactement ils n’en prennent pas, ou alors pas en même temps que l’école. Du coup, ils ne savent jamais quoi faire de moi, et à chaque fois c’est le bazar. Un coup chez ma grand-mère Paulette, un coup chez ma tante Anna, un coup en jolie colonie... En descendant les marches, je me fais tout petit, tout petit mini riquiqui. Je voudrais qu’ils m’oublient, qu’ils partent travailler dans leur hôtel de bord de mer et que je reste seul à la maison, tranquille comme Basile. Mais cet espoir-là est sans espoir. À peine je mets un orteil dans la cuisine que la phrase,
la fameuse, la ritournelle, le refrain, le tube familial, me tombe dessus : − Ah  ! Basile  ! Qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire de toi ? − Je pourrais rester là ! Je serai sage comme une image. Promis ! − Mais non ! Tu es bien trop petit, glapit papa en buvant son café. − Mais non  ! C’est bien trop tôt, s’écrie maman en croquant sa tartine. − Mais non ! J’ai neuf ans, je rétorque dans mon jus d’orange. Peine perdue. De toute façon ils ont déjà leur idée sur la question, je le lis dans les nuages de fumée que se lancent leur bol respectifs. Des signaux qui ne trompent personne et surtout pas moi. − On a trouvé un super endroit pour toi ! − Un endroit super pour toi. Mes parents-perroquets ont vraiment pensé à tout. Sauf à me dire l’essentiel. − Et je peux savoir ce que c’est ce super-endroit-super ? − Tu te rappelles de tante Anna ? Si je me rappelle ? Les pires vacances de ma vie... Tante Anna habite à Rase-Campagne, l’endroit le plus nul de tout le globe. Pas de cinéma, pas de piste de skate, pas d’ordinateur, une seule chaîne de télé captée et même pas de bonbons dans le placard. − Oh ! Non ! Je vais faire la grève de la valise, me ligoter au grand écran du salon, me scotcher aux murs de ma chambre. − Tante Anna nous a donné une idée... elle a un ami qui a un cirque. Tu vas suivre un stage chez lui avec d’autres enfants de ton âge. C’est pas une bonne idée ça ?
C’est ça une bonne idée ? Faire confiance à une ermite en Rase-Campagne ? Je me sens mal... j’ai besoin d’un remontant. Viiiite, un triple chocolat ! Chapitre 2 Le cirque Ravioli − Hello my boy ! Je viens d’ouvrir la porte d’entrée sur celui qui doit m’accompagner au « super-endroit-super ». Il est grand dans son pantalon rouge cerise, sa chemise jaune d’œuf et ses bottes bleu roquefort. Moustaches en guidon, petits
yeux noirs et dents en avant, le portrait craché du savant fou. − Je suis Don Rrraviolo, du cirrrque Rrravioli ! Et toi ? Tu es Basile je crrrois ? Il fait rouler les « r » comme des ballons de football. − Où est ta valise ? Tu es prrrêt ? Je te kidnappe ! Déjà, il a une main sur ma valise et l’autre sur mon épaule. Il me pousse vers l’engin qui lui sert de voiture : une camionnette orange vif ! En lettres dorées elle affiche la couleur : Le cirque ravioli, le cirque anti-ennui ! − Tadammm  ! Voilà votre carrrosse Monseigneurrr ! En rrroute pour l’aventurrre ! me crie-t-il en allumant une sorte de radio. Et BING  ! C’est un véritable tonnerre qui éclate dans mes oreilles : Le cirque Ravioli vous invite aux plus belles pitreries, aux plus incroyables acrobaties !