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Une guerre pour moi...

Une guerre pour moi...

9-12 ans - 20 pages, 576 mots | 9 minutes de lecture | © Les 400 coups, 2015, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Une guerre pour moi...

9-12 ans - 9 minutes

Une guerre pour moi...

Amal, c’est mon frère de tous les jours.

Il est né un soir de rage.

Sans éclairs,

Sans tonnerre,

Juste son cri en mitraillette.

Moi, je suis arrivé bien après.

C’était normal qu’il m’apprenne la vie.

Est-ce normal de naître dans la guerre ?

Est-ce normal de jouer le jeu ?

Est-ce un jeu ?

Cet album a été finaliste du Prix des libraires du Québec, catégorie 6-11 ans 2016, a reçu le Prix Chen Bochui International Children’s Literature Awards, catégorie Livre illustré 2016 et a été sélectionné pour le Prix Tatoulu, catégorie Tatou bleu 2017.

"Une guerre pour moi..." vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Extrait du livre Une guerre pour moi...

Une guerre pour moi... de Thomas Scotto et Barroux aux éditions Les 400 coups


Une guerre pour moi...
Amal, c’est mon frère de tous les jours. Il est né un soir de rage. Sans éclairs, sans tonnerre, juste son cri en mitraillette.
Moi, je suis arrivé bien après. C’était normal qu’il m’apprenne la vie. Alors je l’ai suivi dans les rues d’éboulis, partout. J’ai regardé tout ce qu’il montrait pour mes yeux. Et quand l’école s’est effondrée en tas de cailloux, Amal a dit : « Pas besoin de l’école ». Depuis, c’est lui qui m’invente les histoires, les leçons et les jeux. Il a la patience pour ça. Mais si je lui pose des questions, des questions et encore… là, bien sûr, c’est automatique : il me fusille du regard !
Aujourd’hui, Amal a décidé de faire un groupe pour la guerre. Tous ses copains étaient alignés au fond du terrain vague de poussière. Moi, j’avais le sourire bien devant. J’ai croisé les doigts - plus que fort - pour qu’il me choisisse. Mais attention, je n’ai pas triché ! Je n’ai pas triché : Amal, c’est un chef qui décide.